C'est l'un des rendez-vous incontournables pour le gratin de l'industrie mobile, reflet d'un univers qui s'élargit toujours davantage, bien au-delà des seuls téléphones mobiles. Lundi matin, le Mobile World Congress (Congrès mobile de la téléphonie mobile) ouvrait ses portes à Barcelone, pour quatre jours. Une grand-messe qui a attiré l'an dernier 64 000 visiteurs, et où sont attendus cette année, entre autres, Ralph de la Vega, PDG d'AT&T, le président de China Mobile, Li Yue, et celui de l'opérateur indien Bharti Airtel, Sunil Mittal, les dirigeants des grands équipementiers, tels que Ben Verwaayen pour Alcatel-Lucent et Hans Vestberg pour Ericsson. Eric Schmidt, président exécutif de Google, tiendra également le 28 février, pour la troisième année consécutive, une «keynote» toujours très attendue.
Course à l'événement
S'il s'agit de l'un des rendez-vous les plus importants pour l'industrie de la téléphonie mobile, c'est aussi le cas pour Barcelone - qui a d'ailleurs failli le «perdre» l'an dernier: lors d'une compétition, d'autres villes, dont Paris, étaient en lice pour l'accueillir. Car c'est une manne pour la capitale catalane et un outil de communication de premier ordre pour les constructeurs, opérateurs et start-up. Durant ces quelques jours, les publicités pour les nouveaux produits des géants du secteur, tels Samsung et Microsoft, ont fleuri dans la ville sous forme d'affiches, de bâches sur des immeubles, sur des hôtels partenaires, de publicités diffusés sur les écrans dans le métro, etc.
Les constructeurs mettent aussi le paquet côté événementiel. Si le salon s'ouvrait officiellement lundi matin, plusieurs n'ont pas hésité à organiser des conférences de presse la veille, hors du lieu du salon même - pas encore ouvert. Une course à l'événement: Huawei, jeune constructeur chinois, a fait le buzz en tenant une conférence de presse dans un lieu dévoilé à une poignée de journalistes, tandis que Sony investissait pour sa conférence de presse le Palau Sant Jordi, et HTC, carrément les arènes de Barcelone.
Folie des grandeurs?
Sur le salon même, pour lequel la ville a ouvert aux marques les portes des palais situés le long de l'avenue de la Reina Maria Cristina, les stands sont des outils de communication. Huawei, qui s'apprête à lancer ses premiers mobiles sous sa propre marque en Europe, dispose d'un immense pavillon ainsi que d'un stand d'une surface «deux fois plus grande que l'an dernier», nous explique son responsable communication.
Panasonic, qui se lance lui aussi dans le mobile en Europe, s'est également offert un stand avec un bel emplacement. Nokia, qui effectue son grand retour après avoir boudé le salon deux ans d'affilée, présentait ses nouveautés ce matin à 8h30 précises. Lui dispose d'un stand de plus de 2000 m2, dans le hall consacré aux applications et aux développeurs, App Planet, nouvel épicentre branché du salon.
Les principaux opérateurs, d'Orange à NTT Do Co Mo, en passant bien sûr par Vodaphone, et, plus inattendu, l'Indien Tata Telecoms, ont aussi leurs propres stands. Parmi les absents notables, Sharp, qui s'est relancé dans la téléphonie mobile en Europe en septembre dernier. Et, une fois n'est pas coutume, Apple.