Sophie Yannicopoulos, l’intelligence collective

«Je suis de nature combattante, fonceuse, compétitrice mais également intuitive.» Dès le préambule, Sophie Yannicopoulos, 46 ans, annonce la couleur. Et à l’écouter parler, on sent que c’est une femme de caractère, puissante. «Très tôt dans ma carrière, j’ai souhaité travailler sur cette singularité, ajoute-t-elle. Afin de diriger sur les autres ma capacité à avoir confiance en moi.» Native de Nîmes, Sophie Yannicopoulos, aujourd’hui mère de trois enfants, ne vit à Paris que depuis dix ans. Après une école de commerce, la jeune femme s’est spontanément tournée vers des entreprises technologiques implantées dans le Sud. Elle fait d’ailleurs ses premières armes chez Ares, société de logiciel RH, à Aix-en-Provence. Ses premiers pas dans une entreprise américaine se font chez EMC – qui deviendra Dell –, où elle restera dix ans. «Très vite, j’ai eu l’ambition de devenir manager», se remémore-t-elle. En 2011, elle entreprend donc de suivre une formation de «coach manager». «Un véritable saut dans ma carrière. Cela m’a appris à vraiment mettre l’humain au centre de mon leadership. De comprendre la psychologie positive et l’intelligence collective. De mieux me connaître pour mieux manager les autres.»

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En 2016, Sophie Yannicopoulos quitte Dell pour Salesforce et découvre le domaine de la relation client: CRM, marketing digital, etc. En juillet 2021, alors qu’elle est en poste chez Splunk, plateforme logicielle spécialisée dans la data, la manager se fait repérer par un cabinet de recrutement pour rejoindre le bureau français d’Adobe, entreprise américaine éditant des logiciels graphiques dont InDesign, Acrobat, Photoshop, Illustrator et Flash. «Le point commun entre mes différentes expériences est d’avoir toujours travaillé dans des entreprises en hypercroissance, pleines d’énergie, donc, avec une grande capacité à se remettre en cause, à se renouveler, à prendre des risques. Un esprit start-up mais à grande échelle, en somme.» 

À la tête d’Adobe France et de ses 500 collaborateurs, Sophie Yannicopoulos a pour mission de faire perdurer la culture de cette société née en 1982 et forte de 26 000 employés dans le monde, de développer commercialement ce marché stratégique, mais également de représenter et de faire rayonner Adobe en France, auprès des clients, des partenaires, etc. «Avec ses valeurs de créativité, d’innovation et d’authenticité comme piliers, Adobe s’est présenté comme une opportunité sur mesure dans ma carrière», reconnaît-elle. Aujourd’hui, Adobe se prépare à prendre le virage du Web3, et plus particulièrement du métavers. Pour Sophie Yannicopoulos, un rôle d’évangélisation se profile. Montrer comment l’évolution des outils permettra, à terme, de créer ces nouveaux mondes virtuels, grâce à la photo, à la vidéo, à la 3D, etc.

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