Tribune

L'éco-conception d'un site e-commerce est non seulement bon pour la planète mais aussi pour le parcours du consommateur final, et donc pour votre entreprise.

Adopter un e-commerce vert consiste, pour une entreprise du web, à intégrer une dimension environnementale à son business, mais également à communiquer sur ses actions et engagements. À ce jour, 4,66 milliards d’internautes dans le monde passent en moyenne 6h54 par jour en ligne. Parmi les sites consultés, l'e-commerce est en plein boom : 27 000 nouveaux sites sont recensés par an. Les achats en ligne sont devenus la norme.

Pourtant derrière ces sites web subsiste une pollution latente liée à l’hébergement web, au poids des pages, et à la conception des interfaces. Les consommateurs sont en demande croissante de marques plus vertueuses et conscientes de leur impact, alors que les entreprises jonglent entre tentatives louables et greenwashing. Dans ce contexte, comment réduire l’impact de son e-commerce, et démontrer de bonnes intentions, sans abandonner la rentabilité de son business ?

La réalité est bien plus simple qu’il n’y paraît puisqu’intégrer une dimension environnementale à son site marchand est non seulement possible, plus vertueux pour l’environnement, mais également bénéfique pour son site, le parcours d’achat et donc pour le consommateur final. Car le point de friction qui rend les entreprises réticentes à agir concerne bien la peur de perdre des acheteurs dans le processus. En effet, sur le web, chaque minute compte : 68% des internautes quittent un site en raison d’une mauvaise expérience utilisateur, alors qu’une seconde de retard du temps de chargement mobile fait plonger le taux de conversion à - 20%.

Un des premiers leviers de performance

Bien qu’encore trop méconnue chez les agences web et les e-commerçants, l’éco-conception est un des premiers leviers de performance. L’impact environnemental d’un site se mesure à travers le visiteur : son réseau (4G, wifi…), son navigateur, le terminal utilisé, le type d’électricité, mais aussi par le nombre de requêtes envoyées au serveur (navigation sur site, mise au panier, moteur de recherche...) ainsi que le poids des pages, qui a quadruplé en 10 ans.

Penser un site de manière éco-conçu, à travers la sobriété du design et des contenus, un code et des langages optimisés, permet un meilleur référencement sur les moteurs de recherche, une meilleure expérience pour les visiteurs et, par conséquent, une réduction des taux de rebond avec à la clé l’augmentation des ventes. En somme, performance et réduction de l’empreinte carbone vont de pair.

Pourquoi donc sites webs et parcours d’achat en ligne plus vertueux ne sont-ils donc pas devenus la norme ? L’appel est aux agences webmarketing, et aux e-commerçants, qui auraient une conscience accrue des problématiques environnementales et souhaitent, à leur niveau, adopter les bonnes méthodes, mais aussi à ceux qui jusqu’à aujourd’hui n’avaient aucune connaissance de la pollution liée à leurs infrastructures, à leur site web, et au trafic utilisateur sur internet, et aux consommateurs en demande d’actions.

Les solutions existent et vous sont par ailleurs bénéfiques sur tout point. Quant à la partie communication, elle se doit bien sûr d’être évaluée : si votre entreprise ne sauvera pas le monde, elle participera à son humble niveau à une réduction d’impact nécessaire mais également à une prise de conscience généralisée à l’intérieur de votre écosystème des problématiques qui entourent la pollution du numérique, responsable de 4% des émissions de gaz à effet de serre chaque année. Les étapes : mesurez, éco-concevez, réduisez !

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