Conçue et réalisée par Franck Gastambide, La cage, série française sur le MMA, est diffusée à partir du 8 novembre sur Netflix. Il s’agit d’une nouvelle étape dans l’ouverture au grand public de ce sport aussi spectaculaire que violent.
« J’assume d’essayer de faire en sorte que le plus large public aime l’histoire que je vais raconter », témoigne à l’AFP Franck Gastambide, fan de MMA (mixed martial arts en anglais), ce sport de combat qui mélange boxe pieds-poings et lutte, anciennement appelés combat libre ou free-fight. Le comédien, poids lourd du box-office ces dernières années (Les Kaïra, Pattaya, Taxi 5, Medellin…), réalise La cage, une série diffusée à partir du 8 novembre sur la plateforme Netflix. En cinq épisodes, La cage raconte l’ascension d’un jeune champion de MMA, interprété par Melvin Boomer, connu pour avoir incarné le rappeur JoeyStarr dans la série Le monde de demain, sur le groupe NTM.
Classique, l’histoire évoque celle du boxeur Rocky de Sylvester Stallone, influence revendiquée de Franck Gastambide. Ce dernier s’est d’ailleurs taillé un rôle d’entraîneur qui rappelle le vieux coach de Rocky, avec le même bonnet toujours vissé sur la tête.
« Un tournant »
Pour Laurent Salvaudon, directeur de la rédaction de RMC Sport, cette série marque « un tournant ». « La France était l’un des derniers pays où le MMA était interdit [il y a été légalisé en 2020] et c’est le premier à sortir une série Netflix sur ce sport », s’enthousiasme-t-il auprès de l’AFP. RMC Sport détient les droits de diffusion dans l’Hexagone des principales ligues de MMA, dont la plus prestigieuse, l’organisation américaine UFC.
Leader des plateformes de streaming, Netflix a visiblement mis les moyens pour cette sortie mondiale. La cage met à l’affiche dans leur propre rôle certaines des plus grandes stars du MMA, internationales (le Canadien Georges St-Pierre, l’Américain Jon Jones) ou française (Ciryl Gane). Pour mettre en scène les combats de façon réaliste, l’un des challenges que s’est donnés Franck Gastambide, le réalisateur a fait appel à des consultants professionnels, le journaliste Antoine Simon et le combattant Taylor Lapilus. Tous deux sont les voix du MMA en France, puisqu’ils commentent les combats sur RMC Sport. Outre l’expertise technique qu’ils ont apportée à la série, ils y jouent eux aussi leur propre rôle.
Les réseaux sociaux au cœur de la popularisation du MMA
« Cette série fait découvrir ce sport sous tous ses aspects : les combats mais aussi tout ce qu’il y a autour, les entraîneurs, les managers, les problèmes financiers », explique Antoine Simon à l’AFP. Autre dimension caractéristique explorée par La cage : l’importance des réseaux sociaux. Les combattants s’y défient, voire s’y insultent, et un KO ou un étranglement peuvent y devenir viraux. Les réseaux sont d’ailleurs au cœur de la stratégie de popularisation du MMA en France mise en oeuvre par RMC Sport. Outre la retransmission télévisée payante des combats, ce média diffuse extraits ou documentaires de façon gratuite sur ses différents canaux, X, Twitch ou YouTube. Ils y cumulent des millions de vues.
À la veille de l’arrivée de La cage sur Netflix, RMC Sport programmera jeudi à 21 h 00 un documentaire de 100 minutes sur l’histoire du MMA, pour évangéliser encore davantage. Car, si la médiatisation de ce sport en France est encore loin de ce qu’elle est aux États-Unis, les choses bougent. Le géant de la production audiovisuelle Mediawan a également annoncé mi-octobre un partenariat avec la ligue française Ares pour concevoir des fictions ou des documentaires. Le groupe M6, prépare une émission de téléréalité sur le MMA. Et Cédric Doumbè, combattant aussi talentueux que provocateur, va participer à la saison 5 du jeu de comédie sur Prime Video, LOL : qui rit, sort !.