La marque a apporté différentes modifications à son système d’exploitation, à son navigateur, et à son Apple Store.
Apple a annoncé jeudi apporter des modifications, effectives à partir de mars, à son système d’exploitation iOS, à son navigateur Safari et à son magasin d’applications App Store au sein de l’Union européenne, se conformant à contrecœur à la nouvelle réglementation des marchés numériques, le Digital Markets Act (DMA), qui entrera alors en vigueur.
Concrètement, à partir de la sortie de la version 17.4 d’iOS sur ses célèbres iPhone ou iPad, des développeurs pourront proposer des magasins d’applications alternatifs, vérifiés par Apple. Les solutions développées par la marque à la pomme ne seront plus les seules options de paiement, notamment sans contact. Et, lorsqu’ils ouvriront pour la première fois Safari, les utilisateurs pourront choisir leur navigateur parmi une liste de concurrents. Jusqu’alors, il fallait aller dans les réglages pour procéder à cette modification.
Ces changements s’assortissent de nouvelles conditions tarifaires pour les développeurs. « Les changements que nous annonçons aujourd’hui sont conformes aux exigences de la loi sur les marchés numériques de l’Union européenne, tout en contribuant à protéger les utilisateurs de l’UE contre les inévitables menaces accrues en matière de confidentialité et de sécurité que cette réglementation entraîne », argumente Phil Schiller, vice-président marketing d’Apple, cité dans un communiqué critiquant le DMA. « Même avec ces garanties en place, de nombreux risques demeurent », renchérit le groupe de Cupertino, dont la sécurité est l’un des principaux arguments marketing. Il déplore aussi une « expérience utilisateur moins intuitive » selon lui.
Apple, comme cinq autres géants du numérique - Alphabet (Google), Amazon, Meta (Facebook, Instagram), Microsoft et le Chinois ByteDance (TikTok) - seront soumis à partir du 7 mars au DMA, qui introduit des règles plus strictes pour endiguer les pratiques anticoncurrentielles dans l’UE. Les entreprises en infraction s’exposeront à des amendes pouvant atteindre 20 % de leur chiffre d’affaires mondial en cas de récidive, voire à des mesures de démantèlement dans les cas les plus graves. La législation fait l’objet de recours en justice notamment par Meta et TikTok.