Mistral AI, le champion français qui a levé plus de 450 millions d'euros en décembre, souffre d’un déficit de notoriété en France, selon le dernier Rendez-vous de l’innovation Odoxa pour Saegus et Stratégies.

La start-up n'est connue que seulement de 7% des français (14% des pros de la Tech), contre 61% pour ChatGPT, et même 29% pour Gemini la solution de Google, lancé plus tardivement. Mistral AI reste cependant devant Aleph Alpha, son concurrent allemand, qui est à 5% de notoriété. « Est-ce déjà trop tard pour espérer voir un acteur français ou européen jouer dans la cour des grands de l’IA » s’interroge Odoxa. Rien n’est perdu selon l’étude. « D’abord, parce que les deux tiers des Français (67%) estiment qu’il est important qu’un acteur français ou européen émerge », insiste-t-elle. Et 61% pense qu’il n’est pas trop tard. La volonté est donc là ! 31% des interrogés aimeraient bien qu’il soit issu de l’hexagone, quand 36% considère qu’il peut être européen. D’abord pour une question de dynamisme et de puissance économique (43% des interrogés) de prestige de la France (36%) vient ensuite la question de la protection et de l’utilisation des données (29%) ou la crainte de voir fuir les talents (24%). Mais notons tout de même que parmi ceux qui estiment qu’il est trop tard, certains estiment que l’avance technologique est trop grande (33%) ou que les autres solutions sont déjà trop connues (27%).

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