La Première ministre Élisabeth Borne a lancé le 20 septembre un comité interministériel sur l’intelligence artificielle, dont la mission est de présenter d’ici six mois « des propositions concrètes » pour adapter la « stratégie nationale » de la France.
Parmi les défis identifiés par le gouvernement figurent le besoin de « renforcer » les formations pour développer « davantage de talents en France », la nécessité d'« investir pour favoriser l’innovation française sur la scène internationale », ou encore la volonté de « définir une régulation adaptée des différents secteurs pour protéger des dérives », alors que la future réglementation européenne en matière d’intelligence artificielle générative (l'« IA Act ») est actuellement en discussion.
Ce comité composé d’une dizaine d’experts sera coprésidé par Anne Bouverot, présidente du conseil d’administration de l’École normale supérieure (ENS), et l’économiste Philippe Aghion. Cédric O, l’ancien secrétaire d’État au Numérique désormais consultant, Yann Le Cun, directeur du laboratoire d’intelligence artificielle de Facebook, Joëlle Barral, directrice scientifique au sein de Google, ou encore Arthur Mensch, PDG de Mistral, une start-up française dans l’IA, font également partie de ce comité.
Un plan de 500 millions d’euros
À VivaTech, le grand salon européen de la tech qui s’est tenu en juin, Emmanuel Macron avait annoncé un plan de 500 millions d’euros pour développer l’IA française. Le premier plan IA de 2018, qui était doté de 1,5 milliard, ne concernait pas les IA génératives, la technologie à l’œuvre derrière des outils grand public comme ChatGPT ou Midjourney.
Les programmes d’IA générative accessibles au grand public se sont multipliés depuis fin 2022, lorsque ChatGPT, créé par la start-up californienne OpenAI, a démontré sa capacité à générer des essais et conversations cohérentes à partir de questions succinctes. En parallèle, l’IA générative suscite une inquiétude croissante dans le monde, car cette technologie peut être utilisée à des fins malveillantes.