L'entreprise française de services numériques a annoncé vendredi 28 juillet vouloir investir deux milliards d'euros sur les trois prochaines années dans l'intelligence artificielle. Et pour ce nouveau cap, Capgemini prévoit de doubler ses équipes dédiées au « Big Data » et à l'IA.
Capgemini annonce un plan pour former massivement ses équipes à l'intelligence artificielle générative, la technologie derrière les outils comme ChatGPT ou Midjourney. « L'IA générative est déjà en train de devenir un pilier fondamental de la transformation numérique des entreprises », a déclaré Aiman Ezzat, le directeur général du groupe, lors de la présentation des résultats semestriels de l'entreprise française, vendredi 28 juillet.
Deux milliards d'euros vont donc être investis sur trois ans dans cette technologie pour développer « un portefeuille d'offres sectorielles » grâce à des partenariats avec Microsoft et Google Cloud. Les équipes dédiées au « Big Data », l'analyse de données massives, et à l'intelligence artificielle vont voir leur taille doubler pour passer à 60 000 personnes.
Conseil aux dirigeants
Quatre débouchés sont déjà prévus : le conseil aux dirigeants sur la priorisation des usages de l'IA générative, l'optimisation de la relation client grâce aux chatbots, le développement de logiciels assistés par l'IA et l'entraînement de modèles de langage spécialisés sur les données des entreprises.
Capgemini a, par ailleurs, confirmé ses objectifs annuels avec des ventes en hausse de près de 7 %, à 11,4 milliards d'euros, et un bénéfice net en progression de 21 %, à 809 millions d'euros, grâce à une forte augmentation de sa marge opérationnelle, sur les six premiers mois de l'année. Mais à la Bourse de Paris, le titre du groupe affichait toutefois un recul de 7,29 % vendredi 28 juillet vers 10 heures, les analystes pointant des prévisions qu'ils jugent très prudentes.
Dans son communiqué, l'entreprise souligne avoir constaté une « décélération de (sa) croissance » tout au long du semestre après deux années « record », dans un « contexte macroéconomique moins favorable ». Le deuxième trimestre est également ressorti en deçà des attentes du marché, notamment en Amérique du Nord où l'entreprise réalise près du tiers de son activité.