Twitter occupe la scène médiatique depuis plusieurs mois. Pour se repérer dans ce flot d’actualités, Stratégies récapitule les infos de ces 15 derniers jours.
- Twitter accepte un audit de la commission européenne.
La commission européenne a dévoilé une liste de 19 plateformes en ligne, dont Twitter, qui seront soumises à des règles renforcées, à partir de fin août, dont l’obligation d’un audit annuel indépendant pour s’assurer qu’elles luttent efficacement contre la désinformation, la haine en ligne et les contrefaçons. Participant à l’émission Questions politiques sur France Inter ce dimanche 23 avril, le commissaire européen Thierry Breton, en charge du marché intérieur, a affirmé qu’Elon Musk était d’accord pour un audit « à blanc ». « Figurez-vous qu’Elon Musk a accepté », a-t-il ainsi déclaré.
Lire aussi : La désinformation pullule sur Twitter
- Des utilisateurs lancent le hashtag #BlockTheBlue.
Pour protester contre la nouvelle politique de Twitter concernant la certification d’un compte, des internautes ont décidé de bloquer les utilisateurs abonnés à Twitter Blue pour réduire leur visibilité. Certains ont publié des posts intégrant le hashtag #BlockTheBlue (comprenez « Bloquez les badges bleus » en français), tandis que d’autres ont préféré accoler directement le nouveau hashtag à leur nom d’utilisateur. Alejandra Caraballo, enseignante à la Cyberlaw Clinic de Harvard, a été l’une des premières à lancer le mouvement. Elle s’est justifiée publiquement sur Twitter, le 22 avril, en annonçant avoir « bloqué près de 200 000 comptes Twitter Blue ». « Cela rend vraiment le site inutilisable puisque n’importe quel troll peut être vérifié et s’assurer que le pire contenu soit priorisé. C’est un outil d’amélioration des spams et des abus », a-t-elle dénoncé.
- Twitter veut réserver la publicité aux comptes certifiés.
Le social media analyst Matt Navarra, a annoncé dans un tweet lundi 21 avril, que les annonceurs allaient devoir s’abonner à Twitter Blue ou Verified Organizations s’ils souhaitent continuer à diffuser des publicités. Le réseau social prend les prétextes de lutter contre les faux comptes et les bots ou d’améliorer l’expérience de l’annonceur comme de l’utilisateur pour exiger un coche vérifié ou un abonnement à l’un ou l’autre de ces services afin d’accéder à la publicité sur Twitter. La mesure concerne les comptes business qui dépensent plus de 1 000 dollars par mois.
Lire aussi : Twitter met ses menaces à exécution sur la certification des comptes
- Elon Musk gagne 100 000 $ par mois grâce à ses abonnés payants.
Dans un tweet publié le 24 avril, où il voulait expliquer la fonction de l’abonnement payant, Elon Musk a dévoilé le nombre d’abonnés payants à son compte, soit près de 25 000 personnes. Suite à cette publication, le média américain Mashable en a déduit que ce chiffre lui rapportait environ 100 000 dollars par mois. Ce qui équivaut à 90 000 euros par mois. Sur son tweet apparaît également le chiffre indiquant le nombre de personnes qui payent pour voir son contenu payant. Cette nouvelle fonction apparue le 15 avril dernier lui rapporterait en moyenne 1,2 million de dollars par an. Rien que ça.
- Un badge d’or offert à un parti extrémiste britannique.
Le compte Twitter du mouvement britannique d’extrême droite Britain First a reçu un badge or. Une véritable consécration réservée habituellement aux entreprises et aux médias. Le leader du parti extrémiste, Paul Golding, s’est également vu offrir la coche bleue, donnée normalement à des comptes affiliés à une organisation certifiée. S’il s’est félicité de cette récompense sur Twitter, les internautes se questionnent grandement sur le pourquoi et le comment de cette donation. Britain First avait notamment été banni de Twitter en 2017 suite à la diffusion de messages haineux et racistes. Le réseau social ne s’est pour le moment, pas justifié sur sa décision.
- Une commissaire européenne reproche la présence de propagande russe.
Au cours d’une interview organisée dans le cadre de l’« European Newsroom », regroupant plusieurs agences de presse dont l’AFP ce mercredi 26 avril, la vice-présidente de la commission européenne Vera Jourova a indiqué se sentir « de plus en plus mal à l’aise sur Twitter » en raison de la propagande russe sur le réseau social. Elle a également averti que Twitter risquait de contrevenir à la nouvelle réglementation européenne sur les services numériques (DSA), en raison de la « propagande russe agressive non régulée » sur le réseau. Le manque de personnel dédié à la lutte contre la désinformation, suite aux licenciements massifs décidés par Elon Musk, l’inquiète au plus haut point.