Tandis qu'une pétition mondiale mise en ligne le 29 mars réclame un moratoire sur la recherche en intelligence artificielle, Jean-Noël Barrot, ministre délégué au Numérique, a trouvé le 31 mars sur Radio J que c'était une « mauvaise » idée et défend plutôt la création d'un cadre réglementaire sur le sujet. 

Demander une « pause » dans la recherche sur les intelligences artificielles, comme l'a fait une récente pétition mondiale, est une « mauvaise réponse » à des craintes pourtant légitimes, a affirmé vendredi 31 mars le ministre délégué au Numérique Jean-Noël Barrot. « Les pétitionnaires posent une bonne question mais ils apportent une mauvaise
réponse
», a déclaré le ministre délégué sur Radio J.

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Il était interrogé sur une pétition parue mercredi 29 mars sur futureoflife.org, par laquelle les signataires, dont l'entrepreneur Elon Musk ou l'historien Yuval Noah Harari, réclament un moratoire sur cette recherche jusqu'à la mise en place de systèmes de sécurité, dont de nouvelles autorités réglementaires dédiées.

« La réponse est mauvaise parce qu'il ne s'agit pas de faire un moratoire ou d'arrêter le progrès de la science », a estimé Jean-Noël Barrot. « C'est d'une part impossible, ça n'est pas réalisable. Mais, en plus, ce n'est pas souhaitable ».

Selon lui, « il est préférable d'agir comme nous l'avons fait, en Européens, en créant un cadre pour l'intelligence artificielle. Avec un règlement qui est actuellement discuté au niveau européen, qui s'appelle le Règlement sur l'intelligence artificielle, dans lequel nous disons : voici les activités pour lesquelles l'intelligence artificielle est interdite. Exemple : la surveillance généralisée des populations ».

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Pour d'autres activités, comme la santé ou les transports, il a rappelé que l'UE discutait pour qu'elles soient « soumises à des obligations de transparence et à des audits ». Et pour d'autres, « l'usage de l'intelligence artificielle est libre », a souligné le membre du gouvernement.

Le ministre délégué a été interrogé sur l'opportunité d'interdire globalement en France l'application TikTok, déjà interdite sur les téléphones professionnels des fonctionnaires, en raison des risques pour la protection des données personnelles.

« Je ne suis pas sûr que le bannissement (...) soit la meilleure solution », a-t-il répondu.
« Je crois que ce qu'il convient de faire, c'est de faire respecter les principes auxquels nous sommes attachés ».

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