Le géant technologique essuie un troisième trimestre consécutif de chute, mais reste confiant face à ses actionnaires, promettant une «année d’efficacité» en 2023. La fin des projets de science-fiction ?
La maison-mère de Facebook, Instagram, WhatsApp ou encore Oculus, a présenté ses résultats trimestriels pour le Q4. Le chiffre d’affaires de Meta a reculé de 4 %. Il s’agit du troisième trimestre consécutif de baisse. Pour autant, ses performances sont moins catastrophiques que prévu. La société a dépassé les attentes en matière de revenus, générant 32,2 milliards de dollars. Le nombre d’utilisateurs de Meta (tous services confondus) a également réussi à augmenter au cours du dernier trimestre, atteignant 3,74 milliards d’utilisateurs.
Lors de la présentation de ces résultats financiers, Mark Zuckerberg, qui est toujours le plus gros actionnaire de l’entreprise, promet de faire de 2023 « the year of efficiency » (l’année de l’efficacité). Il s’engage à un meilleur contrôle des coûts. La vente de certains immeubles de bureaux a déjà commencé, ainsi que la restructuration de la masse salariale, puisque 11 000 personnes ont été licenciées en novembre dernier, soit 13 % de ses effectifs. Il faut rassurer les investisseurs dans un contexte d’une année très difficile pour Meta - la valeur du groupe a perdu quelque 600 milliards de dollars, soit les deux tiers de sa valeur fin 2021.
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Le PDG a donc changé de ton par rapport à l’année dernière, où il avait centré son discours sur son nouveau positionnement autour du métavers, qui avait fait fuir ses actionnaires, jugé trop ruineux pour le groupe. Pour autant, le PDG a indiqué que les mondes virtuels restaient une priorité stratégique, mais « moins urgente » que l’intelligence artificielle. Doit-on comprendre que le nouvel ennemi à abattre est OpenAI, l’entreprise à la hype de la tech avec ses outils ChatGPT et Dall-E ?
Quoi qu’il en soit, ces annonces ont encouragé Wall Street et ont permis au cours de Meta, mis à mal depuis des mois par le recul du marché publicitaire, de rebondir de 19 % dans les minutes qui ont suivi la publication de ses résultats trimestriels.