L'entreprise va bientôt élargir la gestion de ses préférences publicitaires. Outre le contrôle de l’origine de la publicité pour plus de transparence, les utilisateurs pourront également choisir les thèmes et même les marques qu’ils préfèrent voir.
Google a annoncé fin octobre le lancement de son service de gestion de ses préférences publicitaires. Déjà testé aux Etats-Unis, le service «Mes préférences publicitaires» sera étendu peu à peu dans toute l’Europe. «Les internautes changent, ils expriment plus de craintes et un désir plus grand de contrôle sur leurs données personnelles» résume Karin Hennessy, directrice du groupe Ads Privacy pour Google. Mais une motivation aussi légale, en avance sur le Digital Service Act, qui entrera en vigueur en 2024.
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Au sein d’une interface simplifiée, l’utilisateur pourra avoir accès à divers paramètres permettant de contrôler ses «préférences publicitaires», ou les modalités de ciblage, allant jusqu’à pouvoir bloquer des annonceurs ou des catégories d’annonceurs. Le gel de catégories dites «sensibles» avait déjà annoncé au début de l’été. Les publicités concernant l’alcool, les rencontres, la perte de poids, les paris en ligne, la grossesse ou la parentalité, pouvait être exclues de l’expérience de l’internaute. Désormais, il pourra aussi choisir de ne plus voir certaines publicités portant sur certains sujets, comme la catégorie «automobile», ou «tourisme», avec des lieux paradisiaques, s’il n’a pas la tête, ou l’envie, ou le portefeuille à voyager. A l’inverse, il pourra choisir de favoriser d’autres catégories. «L’attribution d’une publicité à l’une ou l’autre des catégories sont définies par Google selon un mélange d’intelligence artificielle et de contrôle humain» a précisé Karin Hennessy, lors d’une conférence en ligne. Tout ceci avec une différence de taille sur le principe : « Lorsque quelqu’un nous demande de limiter les catégories sensibles, notre but consiste à lui en montrer le moins possible quelques soit le contexte. Lorsqu’il indique [pour les thèmes plus larges] qu’il souhaite voir davantage ou moins de publicité d’une catégorie, c’est un paramètre de plus dans son expérience publicitaire. Nous adaptons la diffusions selon ses recherches ou son contenu », précise Google.
Outre tout cela, l’utilisateur peut encore choisir d’activer ou non la personnalisation publicitaire, sur les sites Google ou pour tous les éditeurs qui utilisent ses outils de ciblage, ou personnaliser les sources de données utilisées, comme choisir de ne pas prendre en compte son historique Youtube.
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Mes préférences publicitaires permet aussi de retrouver l’historique des publicités auxquelles ont a été confrontées dans les 30 derniers jours, par un annonceur vérifié, et les informations détaillées de ce dit annonceur. « Imaginez que vous voyez une publicité pour un manteau qui vous intéresse, mais que vous ne reconnaissez pas la marque. Avec cette page, vous pouvez en savoir plus sur cet annonceur avant de visiter son site ou d'effectuer un achat», indique Google. Mais la réalité, c’est que c’est une obligation bientôt légale. Cette directive fait partie intégrante du Digital Service Act, dans la partie portant sur la transparence de la publicité en ligne. Google se paye le luxe de se mettre en conformité avec la loi plus d’un an avant sa mise en application.