Conseils

Arthur Sadoun chez Publicis, Anne Boistard, l'ex-publicitaire derrière le compte Instagram @BalanceTonAgency, ou encore Isabelle Darroman aux commandes de Madame de Sanzillon seront à suivre de près en 2022.

Arthur Sadoun, président du directoire du goupe Publicis

Un peu plus de quatre ans après avoir succédé à Maurice Lévy, Arthur Sadoun est en passe de remporter son pari. Alors que le président du directoire de Publicis s’entête à démontrer le bien-fondé de la stratégie du groupe français, incarnée notamment par le coûteux rachat d’Epsilon, la pandémie a servi de révélateur et permis au groupe de sortir paradoxalement renforcé de la crise. Preuve en est, à l’occasion de la publication de ses résultats du troisième trimestre, Publicis a révisé à la hausse pour la deuxième fois ses objectifs annuels. À la clé, une croissance organique désormais attendue entre +8,5 et +9 %. « Au troisième trimestre 2021, nous avons enregistré une croissance organique de +11,2 %. Toutes nos régions ont contribué à cette performance avec des croissances à deux chiffres, notamment les États-Unis à +10,9 %, l’Europe à +10 % et l’Asie à +12,5 %. […] Grâce à […] notre modèle, nous avons non seulement compensé intégralement l’impact de la pandémie, mais nous avons également pu dépasser le niveau d’activité de 2019 de +5 % ce trimestre. Sur une base de deux ans, l’Asie est en croissance de +2 %, l’Europe retrouve ses niveaux de prépandémie et les États-Unis accélèrent à +8 % », se félicite-t-il. Outre ces perspectives favorables et une redoutable efficacité sur le volet du new biz qui ne demande qu’à être entretenue, le groupe lancera en 2022 un ambitieux programme interne baptisé « Work Your World ». Objectif : que chaque salarié puisse travailler six semaines par an dans un des pays où le géant de la communication (80 000 collaborateurs) est présent. De quoi favoriser l’attractivité du groupe auprès des très prisés « talents ».

Les sondeurs sous les projecteurs

Ils vont, sans nul doute, faire la pluie et le beau temps dans la campagne électorale, et ça a déjà commencé… Le 8 décembre 2021, le sondage de l’institut Elabe, donnant Emmanuel Macron battu au second tour par Valérie Pécresse, créait un buzz énorme sur les réseaux sociaux, Twitter en tête. Au moment où nous écrivons, six jeunes sur dix se disaient tentés par l’abstention à la présidentielle de 2022, selon un sondage Ifop pour Le JDD, alors même que tous les candidats n’étaient pas connus… Pas un jour sans une prise de pouls des Français, que ce soit par Ipsos, BVA, CSA, Ifop, OpinionWay, Harris Interactive, Kantar ou Elabe. Avec, comme à chaque élection, les mêmes débats : les sondeurs reflètent-ils vraiment l’opinion ? Ou influent-ils sur elles ? Un article du Monde, signé par le grand reporter Luc Bronner, qui avait, en six semaines, répondu à 200 sondages en six semaines, se proposait de dévoiler, le 4 novembre 2021 « La fabrique opaque des sondages ». Qu’on s’en méfie ou qu’on y soit accro, les études des sondeurs seront sans nul doute, pendant cette élection comme pendant toutes les autres, suivies comme le lait sur le feu.

Anne Boistard, tremblement de pub

Tapie dans l’ombre, cette ex-publicitaire s’est récemment dévoilée à l’occasion d’un portrait pour Les Echos Start. Elle y explique être la personne derrière le compte Instagram @BalanceTonAgency et devient ainsi auprès du grand public : Anne Boistard. Elle reçoit des témoignages de salariés et met en lumière les agissements de certaines agences de publicité / communication / RP. Ainsi, des patrons d'agences, des directeurs de création, accusés de harcèlement, d’agression sexuelle et/ou de viol se sont vu placardisés, poursuivis en justice et dans certains cas licenciés. Un travail d’une année qui a secoué un milieu bien trop anachronique en termes de mœurs. Depuis son coming-out, Anne Boistard continue son travail de lanceuse d’alerte sur ce compte. En parallèle, en pleine campagne présidentielle, elle a décroché un CDD auprès d'Europe Ecologie-Les Verts et assure la gestion des réseaux sociaux du candidat Yannick Jadot.

Isabelle Darroman, de la prod engagée

Ex-employée du groupe Quad, Isabelle Darroman s’est vu confier par François Brun cofondateur du groupe, la direction de Madame de Sanzillon. Il s’agit d’une entité créée pour accompagner les marques engagées et responsables dans leur communication. Celle-ci porte le nom d’une femme, également connue pour son engagement envers la communauté. Productrice dans l’âme, Isabelle Darroman commence sa carrière chez Quad avant d’enchaîner chez Big Productions. Elle prend ensuite la tête des productions chez CLM BBDO. Après ces quelques années d’infidélités, elle retourne au bercail avec la ferme intention de communiquer sur la mobilisation dans la transition écologique et sociale de la production.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.