Saatchi&Saatchi France se refait un nom

Portée disparue. En dépit de la réputation créative du réseau Saatchi&Saatchi à l’international, l’agence Saatchi&Saatchi France avait quelque peu disparu des radars médiatiques malgré la fusion actée fin 2016 avec Red, autre entité du groupe Publicis en France. Un silence trompeur. Après avoir œuvré dans l’ombre, Saatchi&Saatchi France est de retour aux affaires, prévient son directeur général Olivier Després. « Les trois premières années ont été consacrées à consolider le modèle de l’agence avant de pouvoir passer un cap, en témoignent les prix créatifs décrochés en France et à l’international cette année », se réjouit le dirigeant, y voyant une « légitimité » réaffirmée.

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Une reconnaissance ayant donc pris la forme de récompenses dans l’Hexagone (Club des DA) mais aussi à l’étranger (Clio, One Show). Dernier award en date, aux airs de cerise sur le gâteau, le Grand Prix Deauville Green Award pour le film réalisé en faveur du Comité international de la Croix-Rouge. « C’est le fruit d’un long travail. Il a d’abord fallu remonter la pente avant de se donner les moyens de produire des opérations susceptibles de remporter des prix », savoure Pierre Viallaneix, executive creative director, pointant l’apport des « 55 créatifs » que compte désormais l’agence de 130 salariés. Soit une force de frappe plus en phase avec le standing d’un réseau très puissant dans certains pays, Royaume-Uni en tête. Outre la nécessaire fidélisation des équipes pour y parvenir -l’agence a été labellisée Great Place to Work et vante un turnover minime-, Saatchi&Saatchi France a dû se (re)faire une place aux côtés des autres agences créatives du groupe comme Marcel. Pas forcément une mince affaire. « Nous avons coutume de dire que nous opérons via une créativité de précision doublée d’une agilité reconnue au service de l'efficacité », conceptualise Cécile Arsac, directrice générale, quant à une répartition implicite qui semble fonctionner. Preuve en est : son portefeuille grandissant. « Outre les clients historiques tels que SFR, Visa ou HSBC, l’agence travaille aussi pour d’autres marques majeures sans que cela se sache forcément. Burger King France par exemple pour qui nous pilotons le marketing local et opérationnel depuis trois ans. Ou PlayStation, pour qui nous avons développé la plateforme de gamers We Are PlayStation », illustre Olivier Després.

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Autre signe que le mode opératoire mis en œuvre fait ses preuves, la dimension prise sur le volet new business, à l’image du gain récent de Promod ou de la marque française de smartphones Crosscall. Le tout sans omettre une participation à des projets d’envergure chez Publicis qui en disent long sur la confiance retrouvée. Marco Venturelli, à la tête de la création de Publicis France, n’a ainsi pas hésité à solliciter le responsable de l’innovation de l’agence dans le cadre du développement de Leon, avatar propulsé chief metaverse officer du groupe. De quoi se refaire définitivement un nom.