Un an après avoir ravi le volet digital de Système U à Accenture Interactive, The Seventh House se lance sur un marché où la structure compte faire valoir l’originalité de son modèle et de son offre.
Un « coup de poker ». À croire Edouard de Pouzilhac et Olivier Sebag, deux des quatre associés derrière The Seventh House, qui se lance officiellement sur le marché, le gain du budget de Système U était tout sauf acquis. Difficile de contredire les deux hommes, un peu plus d’un an après avoir vu la structure, alors embryonnaire, rafler le budget global de Système U sur le volet digital (conseil, CX, UI, innovation, conception éditoriale…), détenu par Accenture Interactive. Un scénario rare qui trouve son explication dans la personnalité de ses quatre fondateurs et le modèle développé à cette occasion. « C’est l’histoire de quatre types qui n’étaient plus heureux dans leur travail et qui se sont trouvés », résume Olivier Sebag, précédemment directeur général chargé de la création de contenus chez Dentsu Aegis Network.
Quatuor reconnu
Avec Edouard de Pouzilhac, fondateur de 5eme Gauche, agence digitale pionnière dans l’Hexagone ayant in fine été intégrée par Herezie, The Seventh House s’appuie également sur Thomas Couteau, associé historique du second nommé, de même que Matthieu Frairot, ex-DG de Fullsix France (Havas). Autrement dit, des figures reconnues. Reste qu’en dépit de leur CV et de leur réseau, convaincre les annonceurs d’opter pour un modèle neuf exige de la persuasion et un argumentaire bien rodé. « L’idée originelle consiste à inventer un modèle entrepreuneurial plus horizontal en tirant profit de l’hybridation native de nos compétences respectives : e-commerce, data, CRM, branding, création… », déroule Olivier Sebag. À la clé, des équipes sur mesure construites en piochant selon les besoins dans un vivier d’indépendants. « Les meilleurs talents ne sont plus forcément en agences et évoluent même désormais souvent en freelance », justifie Edouard de Pouzilhac, en référence à un « changement de paradigme » dont The Seventh House compte tirer profit sans dévaluer le métier. « Cela fait plus de 10 mois que l’on opère avec une trentaine d’indépendants parmi lesquels chacun a choisi de travailler sur chaque client. Ce n’est pas de la théorie », appuie-t-il. Tant et si bien que le modèle mis en œuvre - pour lequel les fondateurs refusent le qualificatif d’agence - a déjà convaincu six clients. Un démarrage qui ne demande qu’à faire florès. « À terme, la volonté est d’étoffer nos expertises sur tous les aspects de la communication », ambitionne Olivier Sebag, concédant un accent encore très digital.
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Autre axe de développement : la création de filiales spécialisées à l’instar de The Seventh Stories, société de production cinématographique créée avec Richard Bean, auteur, scénariste et réalisateur, ainsi que Nitsa Benchetrit, productrice de courts et longs métrages mais aussi de documentaires. Dernier sillon qu’entend creuser The Seventh House : l’univers des start-up sous la forme d’investissements ciblés, à l’image de la DNVB Bon Parfumeur, de Miam.tech et d’Aive, spécialisée dans le montage vidéo automatisé via l’intelligence artificielle. À ce rythme, les travaux d’agrandissement de la maison témoin pourraient survenir plus vite que prévu.
4 Nombre d’associés fondateurs.
6 Nombre de clients à date, parmi lesquels Système U.
30 Nombre d’indépendants sur lesquels s’appuie actuellement la société.