L’agence Wunderman Thompson absorbe définitivement la marque Mirum pour devenir Wunderman Thompson France. Un modèle enrichi par le rachat de Velvet Consulting.
Beaucoup essayent. Peu y parviennent. Et ce n’est pas Vincent Druguet, à la tête de Wunderman Thompson France (groupe WPP), qui prétendra le contraire. « Face à la complexification de la communication et la multiplication des acteurs, nombreux sont ceux qui revendiquent une troisième voie », constate le dirigeant, en écho à un leitmotiv aiguisé par les conséquences de la crise sanitaire, digitalisation des usages en tête. Dans ce contexte, l’agence Wunderman Thompson, née en 2020 de la réunion de Wunderman, JWT, Mirum et Conexance, franchit un nouveau cap en absorbant définitivement Mirum. « Le marché français était un des derniers sur lesquels la marque subsistait », rappelle Vincent Druguet en écho à un modèle hexagonal ayant considérablement évolué ces 18 derniers mois.
Force de frappe internationale
Exit Conexance, rapatrié au sein du réseau data international Choreograph par le groupe WPP, qui poursuit son travail de rationalisation à l’échelle mondiale. Et bienvenue Velvet Consulting, cabinet français spécialiste de l’expérience client, acquis par le géant britannique en septembre 2020. De quoi légitimer les ambitions de l’agence, qui peut désormais s’appuyer sur près de 360 collaborateurs dans l’Hexagone, répartis entre Paris et Toulouse. Sans oublier la force de frappe du réseau marketing Wunderman Thompson, qui pèse 23 000 salariés à travers le monde. Soit plus que le groupe Havas à titre de comparaison. Pour autant, la partie est loin d’être gagnée et l’agence va devoir convaincre de la pertinence de son positionnement. « L’idée consiste à créer des agences dans l’agence en disposant d’expertises pointues sur les volets consulting, data/PRM/CRM, commerce, social et content, écosystèmes digitaux ou publicité », résume Vincent Druguet quant à une stratégie qui présente un risque principal : celui d’être « identifié comme une agence généraliste ». Un profil à bannir. « L’objectif est d’aller chercher chacune des agences expertes face à nous. Que ce soient Epsilon, Razorfish, Media.Monks, Deloitte ou Capgemini », avance-t-il. En d’autres termes, jouer dans la cour des grands sur les différents tableaux.
Une question d’image
Au-delà, Wunderman Thompson France sait aussi qu’elle doit faire évoluer son image. « On nous voit encore trop souvent comme une grosse agence CRM », constate le dirigeant, dont la feuille de route est claire. « À date, nous ne sommes pas suffisamment visibles sur le plan créatif et publicitaire. Nous allons donc continuer à mettre l’accent sur ce volet », détaille celui qui en veut pour preuve le gain récent de la plateforme de communication internationale de Grand Marnier. « La prochaine étape est d’aller chercher des pitchs encore plus significatifs », ambitionne Vincent Druguet au sujet d’une troisième voie qui passera souvent par des réponses collectives. « Grâce à Velvet Consulting, on arrive désormais sur des compétitions publicitaires avec des propositions de type change management », se réjouit-il quant à une approche « inconcevable » il y a quelques mois.