Nommé directeur général des BigBoss mi-mars, Grégory Amar fourmille d’idées pour maintenir le rôle de leader de la plateforme d’événements BtoB. Entre premiumisation et éditorialisation, il dévoile sa feuille de route, à l’occasion de sa toute première interview, qu’il a choisi d’accorder à Stratégies.
« Entrepreneur dans l’âme », Grégory Amar a construit son parcours autour de projets marquants. En 2018, il rachète Eddo, une société spécialisée dans l’optimisation web, qu’il repositionne, avant de la céder en 2019 à LineUp7. Sponsor historique des BigBoss à cette époque, il fait une transition vers un poste de direction EMEA chez Contentsquare, où il pilote le lancement d’un nouveau produit. Après cette expérience, il choisit de revenir à l’entrepreneuriat. En 2024, lorsque Hervé Bloch, fondateur de la plateforme d’événements BtoB LesBigBoss, décide de passer la main après dix ans à la tête de l’entreprise, Grégory Amar saisit l’opportunité de prendre la direction générale. Avec l’ambition de faire évoluer le modèle unique des différents événements (Summer et Winter Editions des BigBoss, Digital Leaders Summit) tout en conservant leur ADN, il met depuis le mois de mars 2024 son expertise et son expérience au service de la communauté des BigBoss.
Comment vos expériences passées vous ont-elles préparé à ce rôle ?
Grégory Amar : En tant que sponsor historique des BigBoss, je connais bien la communauté et son importance. Mon parcours m’a appris à mettre la satisfaction client et la data au centre des priorités. Ce sont ces principes que je veux renforcer ici.
La premiumisation des événements est un aspect important pour les BigBoss, quelles actions concrètes allez-vous mener ?
Premièrement, nous avons élargi notre portfolio avec des événements comme le « Digital Leaders Summit » à Deauville, orienté contenu avec 80 heures de conférences. Ensuite, nous voulons insister sur la connaissance clients, en revenant aux basiques, c’est-à-dire, en réduisant la jauge des participants pour mieux les connaître et mieux répondre à leurs attentes. Pour finir, nous voulons accentuer la premiumisation sur la partie éditorialisation, parce qu’aujourd’hui, le business passe autant par des relations humaines fortes que par du contenu de qualité.
Vous avez mentionné un développement éditorial. Qu’est-ce qui va changer ?
Les prises de parole, tables rondes, animations éditoriales... ne vont plus être confiées à l'équipe des BigBoss, mais à des journalistes, qui sont davantage experts dans ce domaine. Nous nous entourons donc d'une équipe éditoriale qui va nous permettre de nous éloigner de l'approche d'un salon où 300 speed meetings se déroulent à la suite.
Quand allez-vous mettre en vigueur ces projets ?
Nous commençons dès la « Winter Edition 2024 », qui a lieu du vendredi 29 novembre au dimanche 1er décembre. Nous étions 800 l’année dernière et là nous avons pris la décision de limiter à 459 personnes, pour montrer à la communauté de décideurs et d'experts du digital marketing, e-commerce, communication, data et CRM, que nous pouvons revenir à des échanges sains et sereins, sans se sentir tout serrés et compressés. Nous avons prévu 10 à 15 heures de contenu, ce qui est léger mais l'événement se déroule à Tignes : les participants veulent skier et nous n’allons pas les forcer à rester enfermés.
Comment comptez-vous mesurer le succès de ces nouvelles initiatives ?
Nous avons une communauté de près de 3 000 personnes. La mesure de la satisfaction est naturelle, quand la communauté n’aime pas, elle nous le fait savoir. Elle nous a dernièrement expliqué qu’il y avait besoin de revenir aux sources et d’innover et c’est ce que nous avons fait avec la réduction de personnes aux événements, et cette brique éditoriale.
Quel héritage souhaitez-vous laisser aux BigBoss ?
C’est une très bonne question ! J’aimerais que mon héritage ne passe pas par la dénaturation de l’ADN des BigBoss. Nous avons réussi à faire évoluer nos modèles et, en étant bien meilleurs en connaissance clients, Les BigBoss pourra être l’un des acteurs clés dans le BtoB. Je veux continuer à préserver cette communauté bienveillante qui fait du business de façon détendue sur le marché. Nos concurrents, ce sont des salons en costume cravate. Chez Les BigBoss, il n’y a pas besoin de se travestir, venez comme vous êtes !