Les deux créatifs de l'agence Rosa Paris remportent le prix coup de cœur des Jeunes créatifs 2024. Interview d’un duo complémentaire, tant dans la création que dans la vie.
Que représente pour vous ce prix coup de cœur de Stratégies ?
Claire Croteau. On est très heureuses de recevoir le second prix coup de cœur.
Diane Desclaux. Lorsqu’on s’est mises en team, on était persuadées qu’on allait bien s’entendre, que ça allait bien fonctionner, mais le fait qu’il y a une reconnaissance à côté, c’est forcément toujours cool. Ça fait plaisir que ce soit reconnu ailleurs, c’est un peu une confirmation.
Vous avez l’air attachées à la rédaction, est-ce que vous pensez qu’on va retourner aux mots dans la pub ?
D.D. Je sais que certains DA sont peut-être plus éloignés de la rédaction, mais si je peux parler pour Claire, c’est vrai qu’on y fait énormément attention. Après, je ne dirais pas vraiment que c’est parti. J’ai l’impression qu’il y a parfois un peu moins d’intérêt, peut-être du côté des alternants qui commencent sur la rédaction, mais j’espère que ça ne va pas disparaître.
C.C. C’est important que ça continue, car ça aide aussi à faire de bonnes créations et de bien structurer les choses.
Il y a un point commun qu’on retrouve pas mal dans vos campagnes avec l’humour. Est-ce que c’est quelque chose qui vous tient à cœur d’intégrer dans votre travail ?
D.D. On reste sérieuses pour défendre certaines choses mais le gros de notre travail, c’est qu’on s’envoie en permanence des blagues, que ce soit une référence de films, un documentaire, des mèmes, des réels sur Instagram, etc. On essaie de le retranscrire énormément, même si c’est inconscient je pense.
La campagne dont vous êtes le plus fières ?
C.C. C’est très difficile car ce ne sont pas les mêmes supports.
D.D. Je mettrais peut-être un accent sur Transilien car on parlait de la rédaction et du print, et c’est vrai qu’il se meurt un peu, alors que ça reste un média qui est noble. On voit de plus en plus de clients qui ne veulent plus de print, alors qu’on est persuadées que ça reste quelque chose de très viral. Donc le fait d’avoir réussi à faire autant d’un écho en print, ça nous a peut-être plus touchées.
C’est la première fois qu’on a une équité totale chez les Jeunes créas. En tant que Team féminin, est-ce que vous voyez des avancées sur la question des femmes dans le secteur ?
D.D. On essaye de ne pas faire de différence. Qu’on soit deux garçons ou deux filles ça apporte quand même une certaine force parce qu’on a une double voix pour parler de nos créations. Après, j’ai l’impression qu il faut un peu plus prouver quand on est une femme, avoir un peu plus de créations sur le bureau pour pouvoir nous faire entendre. Parfois, je pense qu’il faut oublier qu’on est des femmes et y aller. Ce qui est sûr, c’est qu’on est fières d’être deux femmes dans la création.
Un conseil pour garder l’étincelle créative dans un team ?
D.D. Alors il y a le cap des trois ans.
C.C. Je dirais de toujours rester curieux.
D.D. Il faut avoir une vie à côté. Notre inspiration créative, on la trouve ailleurs que dans la publicité. Sinon, le fait d’avoir peut-être commencé à travailler ensemble avant d’être amies à l’école, ça a aidé sur pas mal de points. On savait qu’on s’entendait bien déjà dans le travail, donc c’était positif pour la suite.