Le Groupe S’cape libère son potentiel

Pour survivre dans la jungle du marché des agences, mieux vaut soigner sa compétitivité. Voilà pourquoi le Groupe S’cape, agence événementielle indépendante de 70 personnes, mentionnant EDF, La Poste ou encore le ministère de la Transition écologique parmi ses références client, est en train de mettre en place une nouvelle organisation interne. « On grandit et on a besoin d’efficience », dessine Stéphane Abitbol, son président fondateur, qui souhaitait aussi « créer plus d’autonomie et de polyvalence pour les salariés » et mettre en place « des interlocuteurs référents » pour les clients. Une actualité sans lien avec les Jeux olympiques, sur lesquels elle travaille seulement très à la marge, à travers des activations ponctuelles de clients. Alors que l’agence n’était pas dotée auparavant de départements aussi structurés, quatre business units ont vu le jour, confiées à quatre directrices exécutives. À savoir un pôle opérationnel (dirigé par Amélie Trierweiler), un autre dédié au new business (Christèle Jeuffroy), une entité autour des territoires (Valérie Beillard) et une spécialité santé (Valérie Berjolet). Deux de ces managers sont en place depuis 2018.

Cette organisation remaniée apparaît aussi comme une façon d’accélérer après trois rachats en moins de dix ans, dont celui de l’agence événementielle Chaïkana en 2021, le dernier en date depuis la création du Groupe S’cape en 1999. Une politique de croissance externe qui pourrait se poursuivre, sous réserve de trouver les bons dossiers, dans le but de compléter les expertises de l’agence. 

En parallèle, un nouveau positionnement a été imaginé en ce printemps, autour de « l’esprit libre », en lieu et place de « la communication émotionnelle », jugé plus assez différenciant. L’idée d’un « pas de côté », selon Stéphane Abitbol, pour « aller où on ne nous attend pas », notamment « en termes de créativité ». Le fruit d’un travail « d’introspection » mené par le planning stratégique depuis fin 2023.

Délocalisation

Autre actualité, l’agence vient d’ouvrir son premier bureau hors de Paris, à Lyon. Celui-ci est intégré dans le pôle territorial et dirigé par Valérie Beillard. Après un début d’année à travailler notamment en espace de coworking, quatre personnes s’apprêtent à intégrer de nouveaux locaux dans la banlieue lyonnaise. L’objectif est à la fois de répondre aux demandes délocalisées des clients existants, comme SNCF, et d’en conquérir de nouveaux. « L’idée est de créer de la proximité avec les clients actuels et régionaux », explique celui qui est, par ailleurs, président de Lévénement, association des agences événementielles. En quelques mois, l’agence a ainsi signé, dans la région, au moins trois clients : Lysarc (acteur de la recherche clinique), la Coopérative Welcoop (réseau de pharmaciens) ou encore TotalEnergies. Sans projet arrêté pour le moment, elle lorgne désormais du côté de Lille. En attendant – un point devenu un prérequis dans certains appels d’offres –, elle pourrait, par ailleurs, être certifiée Iso 20121 en juillet.