Le cofondateur de l’agence Altmann+Partners revient sur les grandes actualités de la semaine.
Le début du relais de la flamme le 8 mai à Marseille.
L’agence travaillant pour deux clients concernés, la Caisse d’Épargne, parrain officiel du relais de la flamme, et France Télévisions, diffuseur officiel des Jeux, je me devais de suivre l’arrivée de la flamme sur le Bélem dans le port de Marseille. Comme de nombreux Français souvent râleurs, je dois avouer que j’ai été embarqué derrière mon écran par cette ferveur populaire et impressionné par la réussite logistique. Cela fait du bien de voir la France rassemblée dans un même élan et dans toute sa diversité. Je pense que le relais de la flamme et les Jeux en général sont l’occasion de célébrer le vivre ensemble. De dépasser les clivages qu’on a trop tendance à exacerber dans l’actualité.
Les polémiques autour des JO qui persistent sur les réseaux sociaux.
Par principe, je préfère être du côté de ceux qui font, que de ceux qui critiquent. Les réseaux sociaux sont trop souvent l’occasion de faire passer des messages haineux, virulents, politisés. On sent bien que derrière les polémiques sur la présence de Jul, sur la propreté de la Seine, ou sur le dispositif de sécurité, il y a plein d’arrière-pensées politiciennes à l’approche des européennes. Je pense qu’on gagnerait tous dans cette parenthèse sportive à voir le verre à moitié plein plus qu’à moitié vide.
La volonté des marques de luxe d’aller vers le monde de l’entertainment.
C’est la logique des choses. Les plus jeunes ne connaissent pas forcément l’histoire et l’ADN des marques de luxe qu’ils achètent. Pour entretenir le désir, il ne faut pas proposer que de la mode ou des parfums. Il faut aussi un imaginaire de marque fort. Les marques de luxe développaient déjà de nombreux contenus en digital, ou participaient à des longs-métrages avec par exemple les deux biopics sur Yves Saint-Laurent. Désormais, l’essor des plateformes permet maintenant de toucher une nouvelle génération avec des narratifs plus riches. Emily in Paris est devenue une série phénomène et on a vu aussi fleurir d’autres créations comme House of Gucci, The New Look, Cristobal Balanciaga… Il n’est donc pas étonnant de voir LVMH lancer 22 Montaigne Entertainment pour accroître son soft power.
Threads qui dépasse Twitter aux États-Unis en nombre d’usagers quotidiens.
Twitter me semblait un formidable outil d’information à chaud mais depuis qu’Elon Musk s’en est emparé – presque malgré lui–, c’est assez effarant de voir comment il détruit la valeur de sa propre entreprise. D’abord en soufflant le chaud et le froid, en l’instrumentalisant comme média de la liberté « extrême » d’expression, en menaçant les annonceurs puis en essayant de les rattraper, en faisant payer des comptes certifiés. Puis coup de grâce, en le rebaptisant X avec un logo digne de Dark Vador. Cela ne m’étonne guère que les Américains désertent Twitter pour une alternative. En face, Threads propose plus de signes pour écrire, une plus grande sécurité, et surtout s’intègre avec Instagram pour synchroniser son compte.
Une commission d’experts propose l’interdiction des écrans pour les plus jeunes.
Sur le fond, ils ont raison car on sait à quel point l’abus des écrans est nocif pour le développement de nos jeunes cerveaux : troubles du sommeil, perte d’attention, impact sur la vue, troubles psychiques, baisse d’activité physique, sans compter l’exposition à des contenus choquants. Mais je ne suis pas sûr que c’est en décrétant qu’il faut interdire les écrans aux plus jeunes qu’on réglera le problème. Nous aimerions croire que l’État va nous protéger de tout mais nous savons qu’il y va de notre responsabilité en tant que parents. À nous d’éduquer nos enfants aux nouvelles technologies, même si pour avoir la paix au restaurant il est tentant de donner son portable à son gamin.