Ayant récemment gagné plusieurs projets pour Nike et Paris 2024, l’agence événementielle We Love Art déploie ses expertises notamment RSE sur de nouveaux terrains.

Forêt de Fontainebleau, 16 septembre. Des amateurs de randonnée et d’escalade ont passé un samedi sportif sous la houlette de Nike et de l’agence We Love Art. Liée à une structure dont l’activité principale est de produire des festivals, dont We Love Green, celle-ci a remporté une compétition menée par l’équipementier sportif au début de l’été. La voilà donc intégrée au pool d’agences référentes de la marque, pour une durée de trois ans. « Le sport a un intérêt pour nous s’il est lié à l’une de nos verticales », entame Sébastien Perrier, directeur du développement. « Notre approche du sport est sur le côté lifestyle, à la croisée de la musique, de l’art, de la gastronomie », détaille Alexandre Jaillon, cofondateur avec Marie Sabot de We Love Art.

Ce gain de budget symbolise un tournant pris par l’agence, qui voit, comme l’ensemble des acteurs de son secteur, se profiler l’horizon immanquable des JO de Paris 2024. Pas question donc pour elle de passer à côté. Elle répond à des appels d’offres en ce sens et en gagne plusieurs. Elle aura ainsi en charge, pour le compte d’On Location, opérateur des programmes d’hospitalités des JO, la scénographie et l’animation du Palais de Tokyo, qui sera lieu d’accueil durant la compétition. Un projet partagé avec l’agence événementielle Magic Garden. Avec l’agence Eventeam, elle interviendra au parc Georges-Valbon en Seine-Saint-Denis, où seront proposés concerts, retransmissions et autres activités festives. Par ailleurs, l’entreprise accélère l’intégration du sport à ses propres événements. À J-1 du dernier We Love Green (2-4 juin 2023), une olympiade culturelle avec du skate avait été organisée.

Du luxe pour les Z

L’agence, qui fêtera ses vingt ans en 2024, n’en est pas à sa première diversification. Initialement tournée vers les marques digitales – Netflix, Prime Video ou Bumble comptent parmi ses clients –, elle s’est ensuite orientée vers le luxe et le « lifestyle », qui représentent aujourd’hui environ la moitié de son activité. « Les entreprises du luxe ont compris qu’elles doivent se connecter avec la Génération Z et We Love Art, avec ses festivals, le leur permet », assure Sébastien Perrier. Ses clients dans ce domaine sont Calvin Klein, Tommy Hilfiger ou les champagnes Krug. Le spectaculaire défilé Louis Vuitton par Pharrell Williams, organisé sur le Pont Neuf le 20 juin, lui doit aussi quelque chose : elle avait eu en charge, pour la marque dont elle orchestre par ailleurs la musique des défilés Homme depuis 2020, l’accompagnement de la chorale Voices of Fire et du pianiste Lang Lang.

We Love Art souhaite à présent se renforcer sur le conseil RSE. Une expertise construite depuis 2011 avec We Love Green, festival très engagé (comme son nom l’indique) sur les sujets liés au développement durable, et qu’elle entend désormais partager avec ses clients. « Une expertise apportée à Paname 24 pour la cérémonie d’ouverture des JO », illustre Sébastien Perrier. « Il y a trois à quatre ans, les clients ne comprenaient pas nos suggestions sur le plastique à usage unique, la circularité des décors… Désormais, il y a une vraie prise de conscience », observe Alexandre Jaillon. En parallèle, We Love Art réfléchit à un projet de camp éphémère We Love Green ainsi qu’à une école de formation à ces enjeux.

Chiffres clés

30. Nombre de collaborateurs, partagés entre l’agence (12 permanents) et l’activité production de festivals.


20 millions d’euros. Chiffre d’affaires 2022, dont près d’un tiers (6 millions) est réalisé par l’agence. 

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