Après un passage au Cap, elles cherchent du travail à Paris, où elles atterrissent chez LGM&co. Et ça dure depuis bientôt cinq ans.
Mini bio :
Margaux et Hélène se sont rencontrées sur les bancs de l’Iscom. À la suite d’un stage au Cap en troisième année, elles ont un coup de cœur pour la ville et se lancent le défi d’y rester pour travailler. Seulement voilà, le manque de campagnes à leur actif les pousse à chercher un travail sur Paris. C’est donc chez LGM&co, ex-Les Gros Mots, qu’elles se forment. « Nous sommes arrivées en 2019 pendant la vague de pots de départ. Même les anciens directeurs de création sont partis, et tout d’un coup, nous sommes devenues les plus senior. » Depuis la refonte de l’agence, elles s’attèlent à retravailler la vitrine avec moins de campagnes B to B et plus de création pure. « On est tombées dans cette aventure. » D’ailleurs, le 4 février prochain, elles fêteront leur cinquième année sur place.
Portrait chinois :
Votre autre métier rêvé ?
Inventrices ou créatrices de couleurs chez Pantone.
Si vous étiez une tendance sur les réseaux sociaux, laquelle seriez-vous ?
Évidemment, on va sur les réseaux sociaux comme tout le monde, mais on serait bien incapables de citer les tendances du moment. On ne veut pas s’enfermer dans un truc en particulier.
Quelle pub auriez-vous aimé réaliser ?
Alors, il y en a plusieurs : en premier, la campagne « Myriam » pour la compagnie Avenir qu’on trouvait géniale pour l’époque, même si éthiquement il y aurait à redire sur quelques détails. Récemment à Cannes, nous avons découvert une pub belge géniale, « It’s handy to have a dick », qui traite de l’inégalité des salaires entre hommes et femmes. On aurait bien aimé faire aussi la campagne pour l’équipe de foot des Bleues signée Orange et Marcel.
Si vous étiez un autre duo, qui seriez-vous ?
Les oies dans Les Aristochats, car cela nous arrive souvent de prendre l’accent anglais comme elles. Et dans les mauvais jours, plutôt les deux demi-sœurs de Cendrillon, Anastasie et Javotte.
Une musique pour vous décrire ?
La musique du film Kung Fu Panda, Oogway Ascends, créée par Hans Zimmer, et Sawtooth Fairy de Headroom pour notre côté babos. La première s’écoute au réveil et la seconde après le café.
Pitch me :
Pavillon France – « Unusual suspect » : C’est bien simple, on ne cuisine jamais. Et encore moins du poisson. Alors quand on a été briefées pour encourager les gens à préparer du poisson chez eux, on a très (trop) vite pensé aux aspects négatifs. C’est moche, ça pue, et c’est quasiment ingérable, ça en fout partout, ça gicle. L’horreur quoi ! Mais il faut se détendre, c’est pas la mort non plus. Enfin… Nous voilà donc lancées pour notre troisième film en cocréation avec le réalisateur Björn Rühmann et la boîte de production Solab. C’était vraiment un plaisir de travailler avec ce réalisateur qui est quand même l’auteur du chef-d’œuvre « Le Vent ».
Salvéol – « Complètement à l’ouest » : Une Normande et une Belge qui font une campagne pour des Bretons ? On partait de loin. Tout ce qu’on savait, c’est que la Bretagne était située à l’extrême ouest de la France. Et l’extrême, ça nous plaît. C’est pour ça qu’on a imaginé une campagne où toutes les tomates bretonnes indiquent l’ouest. Au degré près. Dans tout Paris.
Giraudy – « La pub, c’était mieux maintenant » : C’était douloureux de feuilleter les pubs sexistes des années 1960-1980 pendant tout un été. On en a trouvé beaucoup trop, mais la campagne « Myriam » pour Avenir, on la connaissait déjà bien, c’est un cas d’école. Quel meilleur casting pour illustrer notre propos : la pub, c’était mieux maintenant ? Ne vous méprenez pas, la pub d’avant, on l’adore. Mais on est convaincues, contrairement à tous nos haters, que ce n’est pas la peine de montrer des seins pour faire une bonne pub. Sorry not sorry.