Jordane Rabute, head of strategy à LaFourmi, revient sur les grandes actualités de la semaine.
Le coup d’envoi de la Coupe du monde 2022 au Qatar qui se déroulera du 20 novembre au 18 décembre.
Au cœur de l’hiver, sur fond de polémiques, dans un contexte morose et inquiétant (le moral des Français est au plus bas depuis 2013), cet événement sportif est forcément plus compliqué à traiter pour les annonceurs. Il n’a pas généré de sentiment de fête en amont. Mais un beau parcours des Bleus et une équipe qui respire la bonne humeur pourraient changer la donne. Car on le sait, quand les Bleus brillent, la France suit. Selon moi, les marques seront au rendez-vous, mais différemment. Elles s’adapteront à l’ambiance du moment, peut-être plus discrètes en début de compétition, puis plus réactives si les Bleus entraînent les Français derrière eux. Car ce qu’elles achètent, c’est la relation exceptionnelle qui lie les Français et les Bleus.
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L’Autorité de régulation des jeux en ligne qui a ratifié quatre chartes d’engagement afin de promouvoir des communications commerciales responsables dans le jeu d’argent en TV, radio, affichage et numérique.
Comme tout marché qui devient plus mature, celui du pari sportif se régule. Dans un secteur déjà hyper compétitif, les places réduites dans les tunnels pub seront plus chères et intégrer les nouvelles contraintes constituera un véritable challenge créatif. Mais le secteur en bénéficiera sur le long terme : moins de confusion entre les différents acteurs et donc plus de mémorisation (les acteurs du pari ont aujourd’hui un vrai défi de différenciation dans l’esprit du consommateur), et une publicité plus encadrée évitera une diabolisation des acteurs.
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Banijay qui se retire de Shauna Events, l’agence de Magali Berdah.
C’est un choix compréhensible et logique, rationnel d’un point de vue business, et opportun d’un point de vue image. Shauna Events est devenu un symbole public de toutes les dérives de l’influence, ce qui rend l’agence infréquentable pour beaucoup de marques et influenceurs. À moins d’un changement radical au sein de la direction de l’entreprise, les marques et les talents sérieux auront toujours des doutes avant de contractualiser avec Shauna Events.
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Meta qui a annoncé la suppression de 11 000 emplois.
Ce drame social au sein de Meta est révélateur, tout d’abord, que nous sommes au cœur d’une crise économique partie pour durer et que les revenus publicitaires vont baisser pour que les entreprises puissent conserver un minimum de marge et garder des prix acceptables pour les consommateurs. Mais aussi que le Web3, au cœur du projet futur de Meta, doit trouver son public et un modèle économique qui sort du côté exclusivement spéculatif pour entrevoir un usage grand public.
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Carrefour et Publicis qui s’allient dans le retail media.
Il s’agit d’un véritable outil de croissance qui va permettre à Carrefour de renforcer son rôle auprès des marques en ajoutant une prestation de service marketing à la commercialisation : des plans media in-store sur mesure ainsi qu’une approche data avant, pendant et après la visite. Avec ce genre de solutions, le point de vente devient aussi opérationnel, d’un point de vue marketing, qu’un website : contrôle agile de la visibilité des partenaires, tracking et data catching à toutes les étapes.
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Les premières décisions d’Elon Musk après son acquisition de Twitter.
Il y a un vrai flou autour du futur de ce réseau social et notamment du point de vue des annonceurs. La politique de modération qui prévalait jusqu’ici, minimisait les risques d’apparaître aux côtés de publications haineuses ou de fake news orientées politiquement. Si celle-ci s’assouplit trop, et que tout ou presque y est permis, alors investir sur la plateforme sera une décision quasiment politique, ce qui est un vrai risque. Quand on souhaite baser sa croissance sur de la publicité de masse, on doit pouvoir garantir un minimum de contrôle.
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