Douze personnes seront jugées en 2023 à Paris pour des soupçons de «cyberharcèlement» visant la papesse de la téléréalité Magali Berdah, a indiqué le parquet de Paris.
Ciblée sur les réseaux sociaux, notamment par le rappeur Booba, Mme Berdah avait déposé plainte et obtenu l’ouverture en juin d’une enquête au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PLNH) du tribunal judiciaire de Paris. «Treize personnes, originaires du Var, de la Moselle, de Seine-Saint-Denis, de Gironde, des Hauts-de-Seine, de la Sarthe, des Alpes-Maritimes, de Corse, de Seine-Maritime et de Paris, ont été placées en garde à vue mercredi», a indiqué le parquet. L’opération «concertée» a été coordonnée par le PNLH et l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH), avec l’appui des polices judiciaires locales, selon le parquet.
Lire aussi : L'avènement des influenceurs responsables
«À l’issue, douze personnes, une femme et onze hommes, sont convoquées à des audiences ultérieures se déroulant en 2023 pour être jugées notamment des chefs de cyberharcèlement aggravé et, pour certains, à raison de la religion, et menaces de mort, pour certains, à raison de la religion», a précisé le ministère public. «La garde à vue de la treizième personne a été levée sans poursuite à ce stade», a-t-on indiqué de même source. Sollicitée, Mme Berdah s’est exprimée via un communiqué de presse : «J’accueille cette nouvelle avec un sentiment d’immense soulagement et j’exprime ma reconnaissance envers les enquêteurs et la justice qui ont parfaitement saisi la gravité des faits que j’ai dénoncés.»
Dans un communiqué mi-juillet, Magali Berdah accusait Booba de la cibler sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois «par des publications mensongères et humiliantes». «Depuis, je subis un harcèlement en ligne de masse», avec des milliers de messages quotidiens, confiait-elle. Lors d’une conférence de presse mi-septembre, elle avait qualifié Booba, Elie Yaffa de son vrai nom, de «harceleur qui se dit lanceur d’alerte» et listé la quinzaine de plaintes ou compléments déposée après le harcèlement qu’elle l’accuse d’avoir initié. Le rappeur a de son côté déposé une plainte contre X pour dénoncer des pratiques commerciales trompeuses attribuées à Shauna Events, l’agence d’influenceurs de Mme Berdah, et une escroquerie en bande organisée.
Lire aussi : Booba vs. Berdah : l'influence marketing dans la tourmente
Le parquet de Grasse a ouvert une enquête le 6 septembre sur la première infraction, confiée au commissariat d’Antibes. Booba a obtenu une victoire procédurale dans son conflit avec Mme Berdah début octobre avec la rétractation par le tribunal de Marseille de sa demande de fermeture d’un compte Instagram de l’artiste.