C’est un nouveau réseau, et non des moindres, qui vient de s’installer dans le portefeuille de WPP France. Créée en 2005 à Londres, l’agence digitale Essence Digital Limited avait été rachetée par le groupe en 2015, et ouvre désormais un guichet dans l’Hexagone. Cela porte à 23 le nombre total de ses bureaux dans le monde (9 en Amérique, 11 dans la zone Asie-Pacifique et 3 en Europe) pour plus de 2 000 employés. « C’est un modèle d’agence très différent, assure Mathieu Morgensztern, directeur général de WPP France et CEO de GroupM France. Il possède une grande modernité dans son offre, sur les aspects technologiques liés au média et notamment dans l’analyse de la data. » Pour preuve ? Ses clients. L'agence travaille historiquement pour le géant Google dans le monde, ou encore AirBnB. « On se doit d’avoir un niveau d’expertise très élevé lorsqu’on accompagne les entreprises les plus pointues, argue Mathieu Morgensztern. Et c’est cette expertise que nous voulons mettre à la disposition de nos clients français. »
Travail en réseau
L’agence se targue d’avoir les meilleures recrues. Elle mise pour cela sur son partenariat avec Google. « Tous nos experts membres des équipes sont très certifiés et opérationnels sur les nouvelles versions bêta des solutions », ajoute Guillaume de La Fléchère. C'est à lui qu’a été confié le développement français d’Essence. Il a fait ses gammes dans le marketing à la performance avant de créer l’agence digitale Neo@Ogilvy, qui a rejoint GroupM en 2017.
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Il sera à la tête de Neo Media World et, en parallèle, des 20, et très bientôt 40 personnes qui constituent le point de départ d’Essence France. « Mais on ne devient pas spécialiste du digital parce qu’on le décrète, assure-t-il. On a donc travaillé avec Essence Global pour aller chercher les meilleurs profils afin de donner naissance à l'offre. Nous appuierons et pourrons nous appuyer sur toutes les expertises du groupe. » Car c’est le « plus » d’Essence : sa capacité à travailler en réseau, indispensable lorsqu’on collabore avec des multinationales du numérique. « Nous avons toute une palette d’outils qui améliore l’organisation, soutient-il. Les modèles internationaux s’appuient sur l’analyse de la donnée. Notre façon de travailler est donc très collaborative et exceptionnelle en termes de rigueur d’analyse et de reporting. Mais la donnée sans partenariat pour l’exploiter ne sert pas à grand-chose. C’est là aussi notre différence de modèle : la collaboration avec les partenaires, et notamment les marques pour toujours mieux faire remonter les informations aux hubs internationaux. Tous les flux circulent beaucoup plus vite pour accélérer les prises de décision. » Cette organisation doit permettre d’étendre l’expertise de l’agence dans le parcours du client, en faisant remonter l’activité d’agence média en haut. « Notre ambition est d’aller de l’expérience de marque à la conversion, en tirant partie de ce qu’on peut faire dans les plateformes, sans se limiter à simplement l’achat média », ajoute-t-il. « Tout cela avec une exigence plus élevée qu’ailleurs », insiste Mathieu Morgensztern. Les ambitions aussi sont fortes. L’agence prévoit d’employer 50 personnes d’ici à fin 2022, et vise les 200 d’ici à 2025.