Après 18 mois d’absence, le salon One to One est de retour. En quoi la dimension physique est-elle importante pour cet événement ?
Sonia Mamin. Les rendez-vous en visio sont impersonnels. Au One to One, les gens sont contents de se retrouver, de dialoguer et d’échanger. Sur le salon, il y a la notion de temps : celui de se challenger, de brainstormer, de répondre à des problématiques données ou des questions auxquelles on n’avait pas forcément pensé. Il y a un enjeu d’interaction et aussi de séduction. En termes d’organisation, nous réalisons en amont de l’événement du matchmaking pour proposer aux annonceurs de rencontrer tel et tel acteur sur leurs problématiques. De la même manière, pour les exposants, nous leur listons les annonceurs qui peuvent être intéressés par leur offre.
En tant qu’organisatrice de salons, comment avez-vous vécu la période du covid ?
Le salon était prévu en mars 2020 mais dix jours avant son ouverture, il y a eu l’annonce du confinement. Nous avons vécu la période comme un tsunami parce que nous étions face à une situation que personne n’avait anticipée, ni ne maîtrisait sur la durée. Nous avons avancé progressivement, avec une vision à six mois. Au total, l’événement a été repoussé quatre fois. En tant qu’organisateur d’événement, nous devions apporter des solutions à nos clients. Tous les rendez-vous de matchmaking qui avaient été pris ont eu lieu sur notre plateforme. En effet, nous avons pu faire le switch technique rapidement. Mais nous avons été rattrapés par la réalité de l’impact du confinement : au tout début de la pandémie, les professionnels ont géré leurs priorités de business corporate et, en télétravail, leurs enfants. Ils étaient dans l’action-réaction, et donc moins dans la prospection.
Quelles sont les nouveautés pour cette édition du One to One Monaco ?
L’omnicanalité et le phygital ont pris de plus en plus de sens avec le covid. On constate aussi l’émergence de nouveaux acteurs dans le paiement. Cette année, nous avons également mis en place un village de start-up avec un pitch tous les jours à 15h et une remise de prix de la start-up qui a séduit la communauté des One to One. L’autre nouveauté est un groupe de travail de 15 dirigeants, «le lab», qui réalise un travail collaboratif sur le sujet : comment appréhender l’e-commerce avec la nouvelle génération ? Cette dernière étant pleine de paradoxes, elle est portée sur l’écologie et, pour autant, elle est capable de commander plusieurs produits, possiblement en plusieurs tailles, et de les retourner le surlendemain. On constate des incohérences dans les actes. La restitution du lab aura lieu en présence du philosophe Gaspard Koening.