Lieux événementiels
Bien qu’étant des acteurs centraux de l’événementiel, les lieux ne disposaient pas d’instance représentative. C’est chose faite depuis novembre 2020 avec La CLÉ. Delphine Bouclon-Rodet, sa présidente, revient sur le rôle de l’association, notamment en phase de reprise, et sur les chantiers du moment.

Les gestionnaires de lieux événementiels sont désormais fédérés par La CLÉ, la Collective des lieux événementiels. Comment est née cette association ?

  Delphine Bouclon-Rodet. La crise sanitaire a été un déclencheur pour les gestionnaires de lieux de séminaires et d’événements qui demeuraient jusqu’alors les seuls opérateurs de la filière à ne pas être fédérés. Les lieux sont les premiers maillons de la chaîne événementielle, ce qui leur confère beaucoup de responsabilités, surtout en ces temps de reprise. Nous rassembler nous permet d’échanger et d’agir ensemble, pour professionnaliser nos pratiques, revendiquer nos spécificités et faire cause commune avec les autres associations professionnelles. Notre ambition, en cette période chahutée, est d’assurer la pérennité de nos entreprises, dont les coûts fixes, en particulier les loyers, sont élevés, et de nous développer en accompagnant nos clients au plus près de leurs besoins.

 

Justement, la digitalisation des événements s’est beaucoup accélérée pendant la crise. Comment appréhendez-vous cette tendance ?

Actuellement, nos clients expriment surtout un fort besoin de recréer du lien en réunissant physiquement leurs collaborateurs, leurs clients, leurs réseaux… Et nous sommes prêts à les accueillir. Notre objectif est de les rassurer dans le contexte actuel, avec un protocole sanitaire adapté et une politique commerciale plus souple. Mais nous sommes confrontés à un paysage événementiel en mutation où les formats présentiel/digital, déjà très présents, vont continuer à se développer. L’enjeu est de nous adapter, de nous équiper en technologie et donc de répondre aux nouvelles tendances en faisant la différence à travers du contenu, de l’expérience et de l’émotion. Et cela passe, entre autres, par la valeur patrimoniale de nos lieux et le professionnalisme et l’hospitalité de nos équipes.

 

Quels sont aujourd’hui vos principaux chantiers ?

Pour commencer, nos premières missions sont de fédérer, d’animer et de développer la communauté de nos adhérents, qui sont au nombre de 69 actuellement et qui représentent tout de même 230 lieux en France. Nous poursuivons nos actions de mise en lumière de notre métier, de partage des bonnes pratiques et de défense de nos intérêts. Nous avons également lancé « Transparence », un grand chantier pour redéfinir les relations avec trois de nos principales parties prenantes : les agences, les traiteurs et les plateformes de venue finding. Ce projet a pour ambition de sortir par le haut de cette crise en mettant à plat les rapports avec ces partenaires essentiels : déterminer qui fait quoi, dans quelles conditions et à quel prix pour améliorer le service rendu à nos clients et l’expérience vécue par leurs invités. 

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