Production
Spécialiste de la production musicale publicitaire, l’agence Josette Music Club étend son activité au septième art avec l’arrivée d’Élise Luguern, figure de la supervision musicale pour le cinéma.

C’est un mariage prometteur. D’un côté, Josette Music Club, spécialiste de la production musicale publicitaire dirigé par Laurent Cochini, également directeur général de Sixième Son. De l’autre, Explosante Fixe, société de conseil artistique et de production exécutive musicale notamment dédiée aux longs-métrages. À sa tête, Élise Luguern, nom incontournable de la supervision musicale pour le cinéma et la télévision puisque celle-ci compte à son actif des films comme Passion (Brian De Palma, 2012), Carnage (Roman Polanski, 2011), Le sens de la fête (Olivier Nakache et Éric Toledano, 2019), Elle (Paul Verhoeven, 2015) ou Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ? (Philippe de Chauveron, 2019). Au total, plus de 200 films, parmi les plus appréciés du public français.

Haute couture

« Cela fait plusieurs années qu’on se côtoie professionnellement, avec une approche commune axée sur la création originale et le sur-mesure. Dans les deux cas, il s’agit de produire des éléments musicaux et sonores au service d’une narration, que ce soit pour le compte d’une marque ou d’un film. Cette alliance tombe sous le sens », analyse Laurent Cochini à propos de ce rapprochement initié début 2020 et au terme duquel Élise Luguern devient codirigeante de Josette Music Club, qui réalise des bandes sons multicanales pour les marques (Axa, Renault, Brico Dépôt, Philharmonie de Paris, La Roche-Posay, Feu vert…) et leurs agences. « La supervision musicale demande du temps, de la concentration et du dévouement. Chaque projet est unique, avec des exigences qui se rapprochent d’une discipline comme la haute couture », appuie Élise Luguern, louant la complémentarité des deux acteurs, déjà bien installés sur le marché. « Il y a la volonté de mutualiser nos réseaux respectifs mais aussi de mêler les expertises en faisant œuvrer les équipes sur les deux tableaux », complète Laurent Cochini au sujet d’une activité désormais unifiée sous la bannière Josette Music Club. Une opération gagnant-gagnant ? « Lorsqu’on travaille essentiellement pour des longs-métrages, opérer sur des formats différents est appréciable. D’autre part, la publicité a cette capacité à créer en 20 secondes des choses magiques musicalement qu’on ne trouve pas ailleurs. Il n’y a qu’à voir Air France ou Apple dont certaines campagnes sont devenues des tubes », pointe la dirigeante.

Internationalisation

Dernier objectif, et non des moindres : renforcer l’internationalisation de l’activité, aussi bien côté pub que fiction. « Nous sommes régulièrement sollicités aux États-Unis pour des projets de supervision musicale », confirme celle qui a fait ses armes chez EuropaCorp entre 2002 et 2007. Quant aux conséquences de la crise du Covid-19, tous deux partagent la même opinion. « Les budgets ont radicalement baissé ces dernières années et les budgets musique, qui n’étaient pas les plus importants, n’ont pas augmenté. La bonne nouvelle, c’est qu’au lieu de payer une fortune un titre en maison de disque, cela encourage la composition de musique originale », constate Élise Luguern.

Chiffres clés

8. Nombre de salariés de Josette Music Club.

100. Nombre de publicités produites par Josette Music Club ces deux dernières années. 

1 million d’euros. Marge brute prévisionnelle 2020.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.

Lire aussi :