« Inédit est véritablement le terme adéquat pour qualifier ce qui s’est passé et ce qui va continuer à se passer dans les mois qui viennent. La première chose qui vient à l’esprit, c’est évidemment le télétravail, pour lequel les grèves ont joué le rôle d’entraînement grandeur nature. S’il existait des doutes quant à la capacité à mener à bien certaines tâches exclusivement dans ce cadre, elle se situaient plutôt du côté de nos clients. L’expérience a montré que cela fonctionne et cela s’apprend. Néanmoins, il faut aussi garder à l’esprit que ce mode opératoire a fonctionné avec une date de fin en ligne de mire. Il ne faut pas confondre un 100 mètres et un marathon et, à ce titre, avoir désormais exclusivement recours au télétravail paraît inenvisageable. L’objectif est de tirer les enseignements positifs de cette crise pour adopter des modes de travail plus flexibles. Mais ces choix ne doivent pas être faits dans l’urgence, il faut se méfier des effets d’annonce réalisés à chaud. Il faut aussi retrouver le lien social avec les collègues et c’est la raison pour laquelle il n’est en aucun cas question de raisonner en termes d’économies d’infrastructures grâce au télétravail. Prendre de telles décisions en partant sur des économies potentielles et un calcul purement économique serait une erreur. Il s’agit aussi de renouer le lien avec les clients, qui ont parallèlement fait un bout de chemin ces dernières semaines. Ce qui est sûr, c’est que cette crise va permettre d’accélérer sur de nombreux sujets de fond préexistants tels que l’organisation du travail, le rôle sociétal des entreprises ou encore l’écologie. »