« Ce que dit cette crise à propos du marché de la communication, c’est qu’il est loin d’être aussi indispensable qu’on pouvait le penser. Certes, la communication n’a jamais été aussi présente que ces derniers mois mais il s’agit d’une communication majoritairement non monétisée ! Et cela soulève à nouveau la question centrale du financement des médias et par extension de leur rôle dans la démocratie. Pour ce qui est du groupe Hopscotch, la crise a eu des effets contrastés sur les différentes activités. En dépit de certains clients dans la restauration ou l’entertainment qui ont choisi de cesser de communiquer à date, l’activité du pôle relations publics reste soutenue. Il en va de même du pôle marketing digital qui a profité de l’essor des réseaux sociaux durant le confinement. Quant à l’événementiel, il a paradoxalement prouvé toute sa valeur par sa disparition. Entendre le président de la République qualifier l’événementiel - un mot encore considéré comme un néologisme il y a vingt ans - de secteur essentiel pour le pays est une reconnaissance. Le coût à payer est élevé mais le secteur en sort légitimé. Car si le digital a montré qu’il pouvait jouer le rôle de roue de secours via par exemple la digitalisation de certains événements, il a aussi montré ses limites. Rien ne remplace les relations humaines et les événements physiques, ne serait-ce déjà que pour nourrir les contenus ou les stratégies d’influence. C’est la raison pour laquelle, même si on ne sait pas encore quand ces événements pourront se dérouler - rentrée 2020 ? printemps 2021 ? -, une reprise et même une augmentation sont à prévoir, assorties d’un processus sanitaire en gage de sécurité. C’est aussi la raison pour laquelle, exception faite des équipes consacrées au Salon de l’Auto, le groupe tente de préserver au maximum les effectifs. Et c’est enfin la raison pour laquelle le monde d’après ne différera pas fondamentalement du monde d’hier et d’aujourd’hui. »