Le Super Bowl, grand rendez-vous de la publicité aux États-Unis.
Pour un créatif qui bosse dans la pub depuis vingt ans, le Super Bowl est une tradition, alors que la nouvelle génération se tourne plus vers le CES de Las Vegas ou les compétitions d’e-sport. Je me rends compte qu’il y a eu un shift entre la génération des pubards et la nouvelle génération, elle est moins portée sur le bling-bling. Au-delà de la différence générationnelle, ce fut pendant longtemps « la production value » à l’américaine. C’est un événement fédérateur où les annonceurs injectent des millions. Quand je travaillais aux États-Unis, j’étais déçu de la compétition alors que les campagnes étaient géniales, surtout « It’s a tide ad » qui m’a particulièrement marqué. Seulement, ces dernières années, les campagnes n’ont pas été folles en termes de création. Les marques ne sont plus que dans la surenchère de stars. Rien que dans les trailers des campagnes de l’édition 2020, Doritos a recours au rappeur Lil Nas X et j'en passe.
Le retrait de Jean-Paul Gaultier de la haute-couture.
J’entendais un portrait sur lui à la radio ; cet homme a su garder une forme de simplicité dans un milieu qui ne l’est pas. C’est une personne très généreuse, qui a d’ailleurs participé à rendre la mode accessible. Cela vient sûrement de son côté populaire. Il avait pour habitude de dire que « la beauté est partout », il a quand même réussi à ramener des « tronches » sur les podiums tentant de bousculer les codes. C’est un créateur de l'entre-deux générations, à la croisée de Lagerfeld et Jacquemus. De créateur à créateur, le voir prendre sa retraite me rappelle les limites de l’Homme, dans le sens où ce type de métier reste sportif et intense. J’en éprouve une certaine nostalgie.
Le Festival de la BD d'Angoulême, qui veut aller vers plus de parité.
Il faut arrêter d’en parler pour que cela ne devienne plus un problème. Pendant très longtemps et pas que dans le milieu de la bande-dessinée, c'était un métier réservé aux hommes. L’année dernière, le festival a récompensé la talentueuse mangaka Rumiko Takahashi. Et ce n’est pas la seule femme dans ce milieu à posséder du talent : Anouk Ricard, Pénélope Bagieu, Lisa Mandel, Catherine Meurisse, Clotka, Marine Blandin… Toutes explosent à leur niveau dans un milieu dit masculin. Comme quoi le talent n’a pas de sexe…
La reine Elizabeth II qui approuve le projet de loi sur le Brexit.
J’ai envie de dire, sans parodier une marque américaine « Just do it ». Ça fait un moment qu’on en entend parler… Donc, s’ils ont envie de partir, qu'ils l'actent ! La reine a validé le projet mais à regarder de plus près son rôle dans ce processus, nous nous rendons vite compte que sa voix ne compte pas. Dans le biopic The Crown, les téléspectateurs constatent que, la plupart du temps, elle ne signe que des papiers édités par son ministère et qu’elle ne donne jamais son avis. Finalement, cette décision ne va pas changer grand-chose, les Britanniques étaient déjà en Europe sans vraiment y être. Ils possèdent déjà leur propre monnaie, leur propre langue… C’est une mentalité insulaire, ils sont peut-être trop loin de la mentalité européenne.
Bruno Le Maire suspend le paiement de la taxe Gafa.
Elle n’est pas suspendue, elle est différée… à l'occasion de discussions pendant le Forum de Davos. Nous avons affaire à un jeu politique qui consiste à mettre de l’eau dans son vin, pour ne pas parasiter les discussions. Je trouve que cette taxe est juste, mais il vaut mieux qu'elle soit pensée au niveau mondial afin qu’elle devienne une norme.