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En promouvant Julien Saurin et Nicolas Gadesaude directeurs de création, Rosapark veut préserver la griffe qui fait sa réputation et entretenir la dynamique actuelle, illustrée par une dizaine de gains en un an.

La richesse est avant tout intérieure, a-t-on coutume de dire. Et ce n’est pas Rosapark qui prétendra le contraire. Avec la promotion de Julien Saurin et Nicolas Gadesaude en qualité de directeurs de création, l’agence du groupe Havas, passée de 90 à près de 130 salariés ces deux dernières années, privilégie l’interne pour faire face à son constant développement. Un choix qui ne doit rien au hasard. « C’est un team créatif qui est arrivé en 2013, qui a grandi avec l’agence et qui a su prouver au fil des ans sa capacité à accompagner de grandes marques comme Thalys, Skoda ou Decathlon. Le tout en remportant de nombreux prix, dont un Lion à Cannes en juin dernier avec Ouigo », souligne Gilles Fichteberg, à la tête de la création de l’agence en compagnie de Jean-François Sacco.

Centre de formation

« Ils en ont l’étoffe. Ce sont de véritables 4×4 également très performants au stade des pitchs », confirme le second nommé. Et si Rosapark choisit de s’appuyer sur son « centre de formation » plutôt que de considérer les « nombreuses sollicitations de directeurs de création » dont elle fait l’objet, comme le rappelle Gilles Fichteberg, la raison est simple. « Ce qui fait la force de l’agence, c’est sa culture, cette capacité à être sans concession pour trouver l’insight le plus fort et ensuite axer la stratégie et la création autour », expose Jean-François Sacco. « Les publicités que nous faisons se ressemblent finalement peu, mais sur le fond, il y a cette forme de sincérité que nous entretenons aussi avec les annonceurs », complète Jean-Patrick Chiquiar, le troisième cofondateur. Pour Skoda par exemple, « il a fallu faire reconnaître que la relation entre la marque et les Français n’était pas aussi idyllique que le client l’aurait voulu », illustre Gilles Fichteberg, en référence à la campagne « Moche dans les années 90 », largement récompensée. En d’autres termes, savoir convertir une réalité commune – même négative – en un atout et une arme de distraction massive. « Dans un pays où 90% de la production publicitaire est indigente, notre mot d’ordre est le même depuis le début : faire à nouveau aimer la publicité », théorise Gilles Fichteberg. Une philosophie qui porte ses fruits, eu égard aux gains récents enregistrés par l’agence.

Reconnaissance à l’international

À la clé, près d’une dizaine de budgets remportés en 12 mois, à commencer par le secteur des transports où Rosapark a séduit coup sur coup Ouigo, InOui et Oui SNCF, en plus d’étendre sa collaboration avec Skoda au volet CRM. Ajoutez à cela les gains d’Aigle, Acadomia, St Hubert et RTL ces dernières semaines, sans oublier les clients historiques -Monoprix en tête, et vous obtenez un portefeuille qui en impose. Mais plus encore que le new biz, c’est à la reconnaissance venue de l’étranger que les fondateurs se fient. « Lorsque l’agence est élue « International Agency of the Year » par un média comme Adweek, c’est quelque chose de très significatif », estime Jean-Patrick Chiquiar. À croire que la richesse intérieure peut se voir de l’extérieur.

Chiffres clés

130 Nombre de collaborateurs de l’agence.

15 millions d’euros Marge brute prévisionnelle 2019 de l’agence.

25,5 millions d’euros Chiffre d’affaires prévisionnel 2019 de l’agence.

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