Communication
En faisant l’acquisition de Spöka, Socialy veut compléter son approche sociale des marques en mettant à profit le savoir-faire de l’agence sur le volet social media.

S’agirait-il du chaînon manquant ? Difficile de se prononcer mais c’est néanmoins en ce sens que Socialy vient de faire l’acquisition de 100% des parts de Spöka. Fondée en 2014 par Pierre Bessede, Pascal Granier et Aurélien Visa, l’agence qui revendique son approche sociale des marques fonde des espoirs considérables sur cette union avec l’agence créée par Sarah Ichi en 2007. Une époque où Google Chrome n’existait pas encore, tout comme le bouton «J’aime» de Facebook…

Pionnière du digital

«Lorsque l’agence a été lancée, nous étions très clairement des pionniers du digital», se remémore avec amusement sa fondatrice, à la tête d’une agence qui compte douze ans plus tard des clients comme Red by SFR, Monoprix - dont elle a géré les réseaux sociaux durant plusieurs années, Monster ou encore Diptyque. Des références qui viennent compléter celles de Socialy (Betclic, McDonald’s, Butagaz, Proxiserve, Arrow Services…) pour porter le portefeuille commun à près de 25 annonceurs actifs. Si Spöka a vocation à conserver son nom et son identité, c’est aussi la carte du collectif que s’apprête à jouer le nouvel ensemble : tous les salariés - une quinzaine côté Socialy et autant côté Spöka - sont désormais installés dans des locaux communs situés dans le 9e arrondissement. Socialy, qui dispose d’un «positionnement assez ouvert», selon les termes de Pierre Bessede, associé chargé des stratégies, s’est récemment repositionnée autour d’une volonté clairement affichée : incuber le futur des marques. La promesse induite est de rendre les marques plus sociales au sens posture de marque», développe l’ancien general manager de l’agence Megalo, pour qui «les sujets ne sont jamais abordés via le prisme de la réponse exécutionnelle». Un leitmotiv qui passe par la combinaison du « relationnel » et du «conversationnel», deux dimensions au sein de laquelle viennent se greffer les expertises de Spöka (contenu, community management, social ads…).

Logique de métiers

«Une logique de métiers évidente sous-tend ce rapprochement», poursuit Pierre Bessede, soulignant le rôle « holistique » de Socialy. Charge ensuite à Spöka de jouer le rôle d’amplificateur via le volet activation et social media. «On croit beaucoup à ce modèle organisationnel, le but final étant de muscler notre vision des marques pour proposer au marché une agence capable d’appréhender le social au sens large du terme», conclut l’associé. Un contrat dont la promesse initiale doit permettre de conserver et élargir les collaborations actuelles, tout en chassant sur de nouvelles terres.  

Chiffres-clés

30. Le nombre total de salariés après le rachat de Spöka.

2,6 millions d’euros. La marge brute annuelle combinée de Socialy et Spöka.

4 millions d’euros. Les revenus annuels cumulés de Socialy et Spöka.

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