Ne l’appelez plus Syntec RP

Ne l’appelez plus Syntec Conseil en relations publics. Du moins pour le moment… Après près de trois décennies au sein de la Fédération Syntec, les membres de ce qui est plus communément nommé Syntec RP – qui défend les intérêts de 48 agences françaises – ont décidé à la quasi-unanimité de prendre leur indépendance à l’issue du conseil d’administration tenu en décembre dernier. «Il s’agit d’un choix collectif fort puisque le sujet portait ni plus ni moins que sur l’avenir du syndicat en termes de rattachement et de représentativité», souligne sa présidente Pascale Azria, en écho à un contexte global de fusion des branches professionnelles visant à passer – à la demande de Bercy – de plus de 900 à 200 d’ici à août 2019.

Tournant majeur

Une situation qui devrait entraîner des rapprochements entre différents corps de métiers, notamment entre les cinq syndicats premiers – comme le Syntec RP – composant le Syntec Études & Conseil. De là à voir les intérêts des agences de RP potentiellement moins bien considérés, il n’y a qu’un pas que le syndicat a décidé de marquer. « Il y a en réalité deux mouvements en parallèle : le volet Syntec et le volet filière communication », reprend Pascale Azria, en référence à la filière professionnelle lancée en grande pompe sous le patronage de Mercedes Erra en février 2017.

Bref, nul besoin d’être medium pour comprendre que le paysage des instances professionnelles représentatives du secteur de la communication est à un tournant, dans le sillage d’un marché en pleine mutation. Raison pour laquelle le Syntec RP – qu’il faudra désormais appeler Syndicat du conseil en relations publics – a choisi de prendre les devants. Trois voies s’ouvrent désormais à lui : une institutionnelle aux allures de statu quo, la voie de l’indépendance, et enfin celle de la convergence. « Le modèle du Syntec Études & Conseil devrait évoluer substantiellement au premier semestre. En fonction de ce qui sera décidé, la porte reste ouverte », confirme Pascale Azria quant à la première option. Deuxième possibilité envisagée, disposer de son « propre statut en tant que syndicat professionnel indépendant, à l’image ce qui se fait à l’étranger ». Un choix qui passerait alors probablement par un « rapprochement encore plus fort avec l’international », en particulier l’ICCO (International Communications Consultancy Organisation), « dont le syndicat est membre fondateur ».

Troisième voie

La troisième voie mène elle à une fusion avec l’AACC (Association des agences-conseils en communication) et l’Udecam (Union des entreprises de conseil et achat média), deux autres acteurs « au cœur de la filière communication » en tant que fédérations professionnelles signataires. « Des discussions sont en cours », confirme celle qui est aussi directrice générale associée de l’agence Kingcom, précisant que le choix final ne devrait pas intervenir avant plusieurs mois. « Mais la réponse sera connue avant la fin de l’année 2019 », conclut-elle.