C’est un détail qui n’aura pas échappé aux regards les plus acérés lors des Grand Prix des Stratégies de Communication, décernés le 12 septembre dernier. À l’écran de la maison de la Chimie, les noms d’Aristophane et de Because, recompensées à cette occasion, étaient précédés d’un en-tête encore inconnu du marché : « La Nouvelle ». Derrière ces dix lettres, un groupe nouvellement constitué articulé autour de quatre agences (Because, Five, Aristophane, NoSite) représentant un total de près de 15 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. Mais aussi l’aboutissement d’un projet entamé fin 2015 par un visage bien connu dans le milieu de la télévision : Nicolas Pernikoff.
Créateur et agitateur de contenus
Après avoir procédé successivement au rachat des quatre agences - avec le soutien du fonds d’investissement Entrepreneur Venture -, l’ancien directeur des programmes de France Télévisions, qui a également occupé la fonction de directeur des programmes variétés et divertissement de France 2, passe à l’offensive sur le marché des contenus. Et ne cache pas ses ambitions. « On ne pourra pas me reprocher d’agir par opportunisme dans la mesure où le contenu ainsi que le lien entre les publics et les médias, c’est mon truc depuis toujours », s’amuse celui qui a notamment œuvré au lancement d’émissions marquantes du PAF comme Tous… pour la musique. Sans même parler du présent et de Silence ça pousse, produit par C Because TV, qui complète l'offre de La Nouvelle et dont il est parallèlement dirigeant. « La Nouvelle a vocation à être un créateur et un agitateur de contenus », développe Nicolas Pernikoff, qui entend s’appuyer sur la complémentarité des expertises des quatre structures. Entre Five, dévolue aux marques beauté, luxe et lifestyle, Because, axée sur la production de contenus, Aristophane, spécialiste de la communication éditoriale créative, et NoSite, caution digitale de ce nouvel ensemble, les perspectives de développement existent sur un « marché encore peu investi », estime-t-il. « D’ailleurs, ces quatre structures représentent désormais plus des pôles d’expertise que des agences à proprement parler », ajoute encore celui qui intervient comme chroniqueur dans Touche pas à mon poste depuis la rentrée.
Les marques à un tournant
Dans cette entreprise, La Nouvelle peut s’appuyer sur un portefeuille clients déjà bien garni avec près de 120 références, parmi lesquelles Bic, Guerlain ou encore Airbus. « Même si elles sont vulnérables par certains aspects, les marques sont plus puissantes et plus vivantes que jamais », relève Nicolas Pernikoff, estimant que celles-ci font face à plusieurs défis d’envergure : une « obligation d’engagement », le « besoin de se réinventer sous la forme de médias » et une « nécessité de personnaliser les contenus ». Trois recommandations à propos desquelles le groupe veut, à n’en pas douter, faire entendre sa voix.
Chiffres-clés
12 En millions d’euros, le chiffre d’affaires du groupe en 2017.
15 En millions d’euros, le chiffre d’affaires prévisionnel du groupe en 2018.
80 Le nombre de collaborateurs du groupe.