Avec un nom pareil, difficile de passer inaperçu. Surtout lorsqu’on affiche +580 % de croissance entre 2012 et 2016 et que l'on figure deux exercices de suite dans le classement annuel des champions de la croissance publié par Statista et Les Echos. Castor & Pollux, agence digitale indépendante qui a symboliquement atteint l’âge de raison en novembre dernier [l'agence a fêté ses 7 ans], est pourtant loin d’être rassasiée. « L’objectif pour 2017 était de 4,5 millions d’euros. Nous allons finir l’exercice autour de 5 millions d’euros, soit une croissance de près de 50 % en un an », se félicitent Stéphane Clousier et Julien Cocquerel, qui se sont connus au sein de l’agence digitale Cassius avant de lancer à 28 ans leur propre structure. « Le nom de l’agence est tiré de la mythologie grecque et fait référence à deux demi-frères : le mortel Castor, fils du roi de Sparte, et l’immortel Pollux, fils de Zeus. Ils ont toujours cherché à se placer du côté de la justice et de la transparence, des valeurs qui nous ont inspirés à la sortie de la première décennie des agences digitales », rembobinent les cofondateurs. L'agence basée à Montreuil compte une cinquantaine de clients « de toutes tailles », parmi lesquels un nombre conséquent de grands comptes : BNP Paribas, Finagaz, Allianz, Lagardère, Eiffage ou encore Bayard. Et la liste ne cesse de s’allonger, dans le sillage d’une présence affirmée sur le marché des compétitions.
La jeunesse au pouvoir
« Nous avons répondu à près de 80 appels d’offres en 2017 et déjà plus d’une vingtaine depuis le début de l’année », souligne Julien Cocquerel. Une méthode payante puisque l’agence, dont la moyenne d’âge des salariés est de seulement 26 ans, a signé plusieurs nouveaux clients l’an passé : une partie du programme CRM de Lacoste, la communication interne de la Fédération française de football ou encore l’ensemble du social media de KitKat, Nestlé Waters et Nestlé Dessert. De quoi faire face à une « concurrence polymorphe », entre bras armés des grands groupes, agences indépendantes et entités spécialisées. « On constate aujourd’hui une meilleure éducation de la population annonceurs, qui conforte notre positionnement d’agence "real cost" », reprend Stéphane Clousier, précisant qu’originellement digitale, l’agence réalise maintenant « 15 à 20 % de son chiffre d’affaires en offline ». Les perspectives 2018 s’annoncent radieuses pour Castor & Pollux, qui doit ouvrir sous peu un nouveau site à Toulouse, qui sera dirigé par Nicolas Lagarde, jusque-là directeur de projet technique chez Mazarine. « Face à la demande croissante autour du développement web et mobile, l’agence lance cette nouvelle structure qui, avec un nom et un business spécifiques, sera aussi le centre de développement de Castor & Pollux », précisent les cofondateurs.
Chiffres clés
5 millions. Le chiffre d’affaires 2017 de l’agence, en euros.
45. Le nombre de collaborateurs de l’agence.