Ne dites plus «relations publics» mais «influence positive». Nicolas Narcisse expose, dans un ouvrage intitulé Le devoir d'influence. Manifeste pour une nouvelle communication (éditions Odile Jacob, 160 pages, 19,90 euros), une nouvelle vision des RP.
Souhaitant se débarrasser de «l'image manipulatrice de ce métier et de pratiques révolues où influence signifie carnet d'adresses et puissance», le vice-président de l'agence Elan, qui travaille entre autres pour Areva, Electrolux, Moët & Chandon, Suez Environnement et SNCF, estime que «les décisions sont devenues beaucoup trop complexes, notamment sous l'effet du Web et des réseaux sociaux, pour continuer à penser que l'influence reste basée sur une relation “top-down” ».
Se détacher de la vision cloisonnée
Après avoir cherché à se protéger contre les réactions de la société via la communication de crise, puis à anticiper ces réactions («issue management»), les entreprises ont l'obligation aujourd'hui de privilégier «une communication sociétale», avance Nicolas Narcisse.
« Dans une société aussi ouverte et dont la capacité de critique est si forte, les entreprises et les marques doivent comprendre et se servir des influences auxquelles elles sont soumises pour devenir elles-mêmes plus influentes et ce, en obtenant l'adhésion indispensable à leur réussite», explique-t-il.
Côté agence-conseil, cette mutation ne pourra se faire qu'en se détachant d'une vision cloisonnée des différents métiers des RP et en faisant travailler ensemble ce que Nicolas Narcisse appelle les «analystes» (études), les «stratégistes» (réflexion), les «éditorialistes» (contenus) et les «relationnistes» (attachés de presse, lobbyistes, «community managers»…).