On ne compte plus les refontes, relancements et autres réorganisations des réseaux régionaux des grands groupes publicitaires. De fait, ces derniers cherchent toujours le bon modèle. En l'espèce, le cas de Publicis Activ est intéressant. Divisé en trois zones géographiques (le Nord avec Lille; Rhône-Alpes Paca avec Lyon, Marseille, Montpellier et Annecy et un dernier ensemble composé de Bordeaux, Brest et Strasbourg), le réseau
ne brille pas par sa cohérence. Chaque zone trace donc sa route de son côté.
Présidée par Christophe Fillâtre (également président de Carré noir), Publicis Activ Rhône-Alpes Paca détonne sur un marché plutôt morose. A la tête de cette entité régionale depuis 2010, Christophe Fillâtre annonce une marge brute de 15 millions d'euros, avec environ 150 personnes, dont 90 à Lyon, qui réalisent près de 40% de l'activité du réseau. L'entité lyonnaise, avec Annecy, a affiché une croissance de 30% ces deux dernières années avec des clients comme Arkema, Norbert Dentressangle, Renault, Sanofi, Seb et Toupargel.
Proposant à ses clients neuf métiers (publicité, design, communication éditoriale, événementiel, marketing opérationnel, corporate, RP, B to B et digital), Christophe Fillâtre souhaitait toutefois donner un coup d'accélérateur à son offre numérique. C'est désormais chose faite avec l'acquisition de l'agence lyonnaise Diplomatic-Cover. Mené sous la houlette de Grégoire de Montaigu, directeur des stratégies digitales de Publicis Activ Lyon, ce rachat permet au réseau de réaliser aujourd'hui 28% de son activité dans le digital, contre 13% jusqu'alors. «En 2013, le mot-clé chez les annonceurs sera la transformation digitale, sans compter que le changement générationnel à leur tête va faire bouger les lignes», estime Grégoire de Montaigu.
Fondée à Lyon en 2004 par Marilyne Andine-Allard et Michel Bianco-Levrin, Diplomatic-Cover emploie 16 personnes et a réalisé un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros sur l'exercice 2011-2012. Comptant parmi ses clients des marques telles L'Oréal, GDF Suez, Groupe SEB et Ubisoft, l'agence vient de décrocher ces derniers mois de nouvelles références: Roche, La Roche Posay, Mavic, Tefal et Coyote. «Avec Publicis et son équipe digitale [6 personnes], nous nous donnons les moyens, d'une part, d'étendre nos expertises sur l'influence et l'e-commerce, et, d'autre part, d'accéder à des compétitions plus importantes avec des contrats annuels», avance Marilyne Andine-Allard, qui s'installera avec son agence, dont le nom pour l'instant reste inchangé, dans les locaux de Publicis Activ au cœur du quartier en mutation de la Confluence.
