Qu'est-ce au juste que le «cloud computing»?
Jakob Harttung. C'est un système qui permet de façon simple de mettre à la disposition d'une entreprise une capacité informatique en fonction de ses besoins. On ne paie que ce qu'on utilise réellement. Or, compte tenu de la difficulté aujourd'hui de maîtriser de gros «data centers», les sociétés de service «cloud» sont les plus à même de sécuriser ce genre de service.
Quels avantages peuvent en tirer les secteurs de la communication et du marketing?
J.H. Le «cloud» offre une élasticité des besoins informatiques très utile pour des campagnes marketing qui engendrent souvent des pics d'activité importants mais sur de courtes périodes. De même, il permet de se doter de l'infrastructure adéquate dans l'urgence afin de réagir par exemple à l'opération d'un concurrent. Par ailleurs, les besoins d'analyse de données en temps réel, notamment dans l'e-commerce, et l'essor des opérations de marketing interactif nécessitent des capacités informatiques hors de portée des entreprises en interne. Enfin, le consommateur étant de plus en plus mobile et recourant de plus en plus à de multiples terminaux, il est indispensable de mettre en place des infrastructures dépassant le seul niveau national. Le cloud évite ainsi d'avoir à aller sur un nouveau marché pour trouver un hébergeur local.
Quels sont les secteurs susceptibles d'être les plus intéressés par le «cloud computing»?
J.H. Les start-up du Web, l'e-commerce, les produits de grande consommation... Récemment, des entreprises comme Kronenbourg ou Pages jaunes ont eu recours à ce genre de service pour leurs campagnes. Mais les professionnels de la communication et du marketing ne sont pas encore sensibilisés à l'intérêt du «cloud». Il est vrai que cela fait à peine un an que ce service se développe en France.