Optimus est une des sociétés pionnières en France de la collecte de fonds pour les associations, les fondations et les entreprises. Elle travaille entre autres pour l'Armée du salut, la Fondation Nicolas Hulot et l'Association Valentin Haüy. Aujourd'hui, elle s'attaque à un pan de ce métier encore méconnu dans l'Hexagone: le «fundraising» auprès des grands donateurs.
«Si le marketing direct auprès du grand public reste le principal moyen pour collecter des fonds, d'autres voies existent, et les grands donateurs en font partie», explique Alexandre Basdereff, président d'Optimus qui vient d'acquérir la totalité des parts de la société Philantrôpia. Fondée en 2003 à Montréal, au Canada, par Louise Giroux et implantée en France (où elle emploie six personnes et prévoit de réaliser 800 000 euros de marge brute cette année, après 450 000 euros en 2010), puis en Irlande, cette agence s'est rapidement spécialisée dans la collecte de fonds auprès des grands donateurs. «Les grandes campagnes de financement sur le modèle nord-américain où les leaders économiques – individus, grandes entreprises ou fondations – sont à la fois les ambassadeurs et les donateurs d'une cause sont encore rares en France, mais des expériences ont déjà été menées par HEC, l'Insead ou l'université catholique de Lille», plaide Louise Giroud, qui travaille notamment pour l'université de Strasbourg, l'ENS Lyon, l'European Business School et l'école d'ingénieurs LaSalle Beauvais.
Au-dela du marché français, Optimus compte bien relancer l'activité Philantrôpia en sommeil au Canada et développer son offre en Europe. Une franchise en Italie devrait ainsi être conclue en ce début d'année.