Suite à une délibération émise par le Conseils supérieur de l'audiovisuel (CSA) en mars 2010, le placement de produit est désormais autorisé dans les séries télévisées et les clips vidéo en France. Mais le placement à la télévision coûte «plus cher qu'au cinéma», explique Jean-Patrick Flandé, gérant de Film Média Consultant, notamment pour une question de délai. Le temps écoulé entre le tournage d'une série ou d'un clip et sa diffusion est en effet souvent plus court qu'au cinéma. S'ils sont nombreux à vouloir investir ce marché prometteur, les annonceurs attendent néanmoins une meilleure mesure des retours sur investissement.
Cinquante critères
Alain Maes, fondateur de Public Impact, leur propose Quattro, un logiciel de mesure de l'efficacité des placements de produits. Cet outil intègre cinquante critères et se base sur quatre grands axes d'analyse: la mise en valeur objective du produit à l'écran, la perception des spectateurs, l'amélioration de l'image de la marque et la valeur financière créée par l'opération. En outre, l'outil permet d'obtenir des informations spécifiques sur les cibles directement concernées par le placement de produit en question et d'effectuer une comparaison sur des placements similaires.
Pour autant, la clé d'un placement réussi n'a guère changé: le produit doit servir le récit (le vin Cloudy Bay dans le film L'Homme qui voulait vivre sa vie, réalisé par Eric Lartigau) et non se servir de lui à l'excès (Pizza Hut transformé en restaurant de prestige dans Demolition Man, film de Marco Brambilla sorti en 1993).