Décliner une campagne à l'international peut vite devenir un casse-tête pour une hotshop créative et un pensum pour un réseau publicitaire… C'est pourquoi Kevin Freedman a lancé voilà dix ans à Londres une offre de ce que l'on appelle outre-Manche le «decoupling», à savoir l'optimisation et le déploiement d'une communication internationale. Un marché sur lequel on retrouve un autre acteur de taille: l'américain Tag International.
Aujourd'hui présent également à New York, Atlanta, Singapour et depuis peu Shanghai, Freedman International ouvre un bureau à Paris, dont la direction est confiée à Bruno Dubois, un ancien publicitaire (Publicis, Saatchi & Saatchi, McCann) passé par l'industrie informatique – où il était chargé de communication internationale (Bull, Cabletron Systems, etc.).
Méthodes éprouvées
«Ce type de service a certes un intérêt financier pour l'annonceur (il génère en moyenne 20 à 25% d'économies) mais l'intérêt est aussi qualitatif car les personnels de Freedman, qui se consacrent entièrement à cela, utilisent des méthodes éprouvées et "digitalisées"», assure Bruno Dubois. Qui assure par ailleurs ne rien retirer aux agences: «À partir du master de l'agence de création, nous fonctionnons comme un réseau en back-office.»
Au-delà des clients existants de Freedman comme Electronic Arts, Intercontinental, Philips, Shell ou Avaya, essentiellement pour des campagnes hors-médias, Bruno Dubois, qui s'appuie sur les 120 collaborateurs du groupe à Londres, vise en priorité en France les marques internationales «secondaires» des grands groupes et les marques B to B.