Diplômé de mathématiques et étudiant à l'Essec, Jonathan Cherki s'est fait remarquer l'an passé en lançant Weballwin, une plate-forme Internet de diffusion publicitaire ciblée et participative qui rémunère l'internaute pour voir de l'e-publicité et donner son avis. Weballwin était aussi, de facto, un outil de test de campagne simple et immédiat. «Les annonceurs et les agences avec lesquels nous avons travaillé ont exprimé le besoin d'avoir un outil de test plus élaboré leur permettant, en amont, d'anticiper la performance d'une campagne publicitaire», indique le jeune entrepreneur.
En partenariat avec les agences médias Starcom, Zenit-Optimedia et OMD, Weballwin a donc mis au point une nouvelle technologie brevetée qui permet de reproduire les conditions réelles de visualisation des publicités. Baptisé Publicitest, cet outil B to B est un navigateur Internet dynamique intégré qui permet de tester des formats publicitaires dans leur environnement de destination, c'est-à-dire sur la page Web sur laquelle les annonceurs prévoient de la diffuser. «Sur Publicitest.com, nous chargeons en temps réel, par exemple la page de Yahoo, et nous y intégrons le format publicitaire à tester, explique Jonathan Cherki. Les agences peuvent ainsi montrer in situ les créations à leurs clients et en même temps les tester.»
Tous les formats testés
À la fin de la visualisation, le panel testeur note la campagne et répond à des questions spécifiques de l'annonceur sur la qualité graphique des créations, la compréhension du message, la notoriété et la pertinence de la campagne. Weballwin a développé dès sa création la technologie JOC, qui interrompt la publicité si le regard du consommateur-testeur ne se porte plus sur l'écran. «Les prédictions révélées par les tests en 24 heures concordent à 90% avec la réalité», assure Jonathan Cherki.
L'annonceur peut tester les formats «display» (bannières, pavé, Flash transparent, habillage, etc.) mais aussi des publicités sur téléphones mobiles, des logos, des campagnes print, des newsletters, des bandes-annonces et des spot TV. Il a le choix d'utiliser le panel de Weballwin (quelque 300 000 personnes) ou bien de faire appel à sa propre base de données en marque blanche. Le panel géolocalisé de Weballwin a une particularité: il est volontaire et rémunéré en cash ou en titres du catalogue Sony Music.
