La production des studios français de création de jeux vidéo augmente, avec 1.350 jeux en cours de production en 2021, soit 16% de plus qu'en 2020, selon le baromètre 2020 du jeu vidéo publié lundi 27 septembre par le syndicat national des jeux vidéos (SNJV). Le secteur continue également à recruter, avec 480 à 650 recrutements en 2020 dans les studios de création, et 580 à 800 dans les entreprises du secteur en général (incluant en particulier les prestataires de services et fournisseurs de technologies).
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La part d'autofinancement dans les projets de création de son côté continue à diminuer, selon le baromètre, à 48,1% contre 50% dans le précédent baromètre et 55,4% en 2018. En revanche, la part des financements bancaires augmente (à 8%, contre 5% dans le précédent baromètre), ainsi que la contribution des éditeurs (15,5%). «Le recul de l'autofinancement n'est pas une mauvaise chose», indique Julien Villedieu, le délégué général du syndicat national des jeux vidéo (SNJV). «Les éditeurs en particulier redeviennent des acteurs importants dans la création des jeux vidéo en participant au financement de leur développement, et ils sont souvent la clef de la réussite en termes de marketing et de distribution», a-t-il estimé.
Miser sur les aides
Toujours selon le délégué général du SNJV, la montée des financements bancaires signifie «une confiance retrouvée» dans l'activité des studios. Selon le baromètre, un peu plus de la moitié des studios indiquent désormais ne pas commercialiser leurs jeux eux-mêmes, mais passer par un éditeur. Les aides publiques continuent de jouer un rôle important dans la financement des projets de création. Les aides régionales, en plein développement, représentent plus que le financement bancaire, avec 9% des budgets alloués à la production. Le fonds d'aide au jeu vidéo (FAJV, géré et financé par le Centre national du cinéma et de l'image animée) représente 6% de ces budgets, et le crédit d'impôt jeu vidéo 5%. Autre donnée, la féminisation du secteur a progressé, avec «une forte croissance» de la part des femmes dans les effectifs à 22% contre 19% dans le dernier baromètre. Les femmes ne représentent en revanche que 11% des effectifs des directions.