Inspirations
Christophe Martin, directeur exécutif de la création de Leo Burnett, se dit autant fasciné par l’image et la photo, pour ce qu’elles ont d’authentique, que par le code et l’IA et leurs étonnantes créations ex nihilo.

Le photojournalisme

L’actualité d’aujourd’hui est plus incroyable qu’une fiction. Même si tout n’est pas positif, je trouve que c’est une période super inspirante en tant que créatif, car tout est très émotionnel, très visuel. Grâce au photojournalisme, on peut suivre l’état du monde d’un bout à l’autre de la planète. Je suis notamment les comptes Instagram de Reuters Photo (@reuters), Time Magazine (@time), ou du photographe américain David Guttenfelder (@dguttenfeldera), ancien reporter de l’agence Associated Press connu notamment pour ses reportages photo en Corée du Nord.

Les groupuscules

Dans la musique, l’art, l’économie, la société, beaucoup de choses ont démarré grâce à un petit groupe de personnes qui ont choisi d'explorer une vérité singulière, qui pourrait à terme devenir une norme pour beaucoup de gens. Ou pas. Je pense par exemple à la collapsologie, ce mouvement créé par Pablo Servigne et Raphaël Stevens en 2015 et qui s’intéresse à l’effondrement de la civilisation industrielle et à ce qui pourrait lui succéder, ou plus surprenant encore, l’église Way of The Future, pur produit de la Silicon Valley, fondée par un ancien cadre d’Uber, Anthony Levandowski, dont le dieu est une intelligence artificielle. Tout ça m’aide à mieux comprendre « l’air du temps ».

Le tout-Instagram

Au-delà de l’algorithme, on peut trouver sur Instagram des gens dans chaque discipline créative qui mettent une claque chaque matin. C’est vraiment la première fois où tout se passe au sein d’une même expérience globale. Ce n’est pas juste la photographie qui est devenue mobile mais tous les arts qui comprennent une dimension visuelle. Je suis le chef opérateur mexicain Emmanuel Lubezki (@chivexp) (qui a travaillé sur Birdman et Gravity), et l’artiste français JR (@jr). C’est aussi le lieu pour dénicher des curateurs en art contemporain comme @jealouscurator, @ignant ou @booooooom

L’image et le code

Ce qu’on appelle aujourd’hui intelligence artificielle ouvre des perspectives étonnantes en création. L’outil n’est plus le pinceau mais le code. Je pense à cette IA de This person does not exist générant des visages ex nihilo, ou ce portrait créé par l’IA de trois jeunes Français de 25 ans du collectif Obvious et vendu 432 500 dollars chez Christie’s !

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