La notion d’engagement est très usitée aujourd’hui. On parle aussi bien d’un taux d’engagement sur internet que des engagements sociétaux et environnementaux d’une marque. Or, il me semble que l’engagement relève avant tout du courage. Le courage de prendre des risques, le courage d’innover et d’entreprendre, le courage de ne pas céder à la facilité, le courage de ne pas renier ses valeurs, le courage de ne pas toujours privilégier les gains à court-terme pour construire sa marque sur le long-terme. Les marques engagées, à l’instar des personnes engagées, sont des marques courageuses.
Si Patagonia est considérée comme l’une des entreprises les plus engagées au monde, c’est parce qu’elle a su faire des choix courageux tout au long de son existence. Le choix récent de son fondateur Yvon Chouinard de transmettre 100% de ses parts (valorisées à 3 milliards de dollars) à un fonds pour la planète est un exemple parmi tant d’autres de son courage entrepreneurial et de ses engagements depuis plus de 60 ans.
Beaucoup d’entreprises engagées avec lesquelles nous travaillons chez The Good Company prennent des risques, car elles sont convaincues de la nécessité d’inventer des business models plus vertueux. C’est le cas de marques comme Too Good to Go, Gobi, FoodCheri ou Seazon.
Dans le contexte extrêmement difficile qui s’annonce, il en faudra du courage aux marques. D’un côté, il y a celles dont l’engagement ne résistera pas aux pressions du court-terme. De l’autre il y aura des marques courageuses qui maintiendront le cap. L’histoire nous enseigne que ce sont les marques qui ont le courage de maintenir le cap en temps de tempête qui émergent victorieuses des crises. En temps de crise, l’engagement n’est pas un handicap, c’est une chance.