La PDG de Radio France depuis avril 2018, brigue un deuxième mandat, dans un contexte financier trouble pour l’audiovisuel public confronté à la suppression de la redevance.
La présidente de Radio France, 45 ans, a annoncé à 11 heures aux salariés réunies dans l’agora de la maison ronde ou connectés sur teams pour plus d’un millier être candidate à un nouveau mandat. Elle a souhaité laisser passer la rentrée des antennes, portée par deux objectifs : attirer un public jeune et faire rayonner les enjeux climatiques. Elle a décidé de se présenter cet été, après quatre ans de mandat. « Jamais cette maison n’a été aussi énergique et n’a eu autant d’auditeurs. J’ai envie de continuer le travail que j’y ai entrepris » nous a-t-elle confié. « Le cadre pour l’audiovisuel public des cinq prochaines années n’est pas connu mais je pense que c’est important que ce soit quelqu’un qui connaisse Radio France, la spécificité de notre secteur, de ce média audio, qui puisse porter (sa) voix dans ce débat » à venir, a-t-elle déclaré à l’AFP.
Côté réussites, des audiences historiques, la mise en route de projets communs avec France Télévisions via les matinales de France Bleu notamment et l’accélération des projets numériques via le podcast et l’écoute en digital. Mais aussi des négociations fructueuses avec les géants du numérique pour imposer une chronologie de l’audio et des négociations sur les droits d’auteur et de la musique. En bémol, suite à des réductions de coûts et des suppressions de postes, des équipes notamment France Bleu en région « au bout du rouleau » selon les syndicats.
Qui sera face à elle ? À ce jour, elle est la seule candidate déclarée. Les candidatures seront déposées avant le 21 octobre à l’Arcom qui auditionnera les candidats la semaine du 14 novembre avant de nommer l’un d’entre eux au plus tard le 16 janvier. Il pourrait ensuite y avoir une période de trois ou quatre mois de tuilage.
