Etude

Selon une étude CNC/Unifrance dévoilée le 5 septembre, les exportations de programmes audiovisuels français ont généré 678,6 millions d'euros de flux financiers en 2021, soit une hausse de 38,8 % par rapport à 2020. Si ce bond est à relativiser - rattrapage Covid -, il traduirait aussi l'attractivité du crédit d'impôt international et la confiance des producteurs étrangers. 

Cocorico pour l'exportation de programmes audiovisuels français qui a battu un nouveau record en 2021, avec un flux financier total de 678,6 millions d'euros, selon une étude publiée lundi 5 septembre par le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) et Unifrance.

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Ce montant, qui englobe l'ensemble des ressources financières venues de l'étranger, est le plus haut jamais enregistré avec un bond de 38,8% par rapport à 2020.

A l'origine de ce record: les dépenses réalisées en France pour des projets internationaux qui ont plus que doublé, atteignant 302,7 millions d'euros en 2021 contre 134,3 millions l'année précédente.

« Cette explosion est juste un petit peu à relativiser parce qu'on a eu un effet rattrapage par rapport à 2020 », car certaines dépenses qui n'avaient pas pu être réalisées en 2020, du fait de la crise sanitaire, l'ont été en 2021 « mais pour des projets initiés les années précédentes », a expliqué Cécile Lacoue, directrice des études, des statistiques et de la prospective du CNC, lors des rendez-vous d'Unifrance à Biarritz.

Cela prouve néanmoins « à la fois l'attractivité du crédit d'impôt international » et aussi « la confiance des producteurs étrangers dans les capacités de production française », a-t-elle ajouté.

La fiction en forte progression

Preuve que la création française a le vent en poupe, les préventes de programmes ont également grimpé, en hausse de 30,5%, dépassant pour la première fois le seuil des 100 millions d'euros, et les apports en coproduction ont progressé de 10% à 88,4 millions d'euros, un plus haut depuis 2003.

Seules les ventes ont accusé un repli, reculant de 5,5% à 186,1 millions d'euros, en se maintenant toutefois à un haut niveau de recettes depuis 2016.

Si l'animation reste le genre qui s'exporte le mieux à l'étranger, celle-ci a vu ses ventes diminuer de 18,5% à 60,8 millions d'euros, après avoir atteint des sommets ces cinq dernières années.

La France demeure toutefois « le troisième pays de production mondiale derrière les États-Unis et le Japon », a nuancé Sarah Hemar, directrice de l'audiovisuel d'Unifrance.

Seconde catégorie la plus vendue, la fiction a fortement progressé (+21,8% à 57,3 millions d'euros) sur un marché très concurrentiel. A eux deux ces deux genres ont représenté près des deux tiers des ventes, selon l'étude.

En revanche, les ventes de documentaires ont chuté de 20,1 % à 36,8 millions d'euros. « Les exportateurs de documentaires ont particulièrement souffert des retards de livraison liés à la crise sanitaire, avec des reports de tournage et des goulots d'étranglement en post-production », d'après l'étude.

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