Le livre autobiographique du président du Rassemblement national, Jordan Bardella, ne fera pas l’objet de publicité dans les gares hexagonales.
Ne cherchez pas, elle n’y sera pas. Mediatransports a tranché, lundi 28 octobre : la publicité pour l’autobiographie de Jordan Bardella ne sera pas affichée dans les gares de France car elle contrevient aux « principes de neutralité » de la régie publicitaire. Le jeune chantre du RN (29 ans), auteur de Ce que je cherche… (spoiler : le pouvoir politique), n’aura donc pas sa face en grand sur les quelque 581 panneaux que prévoyait le plan média de Fayard pour la sortie de son livre, le 9 novembre. Il faut dire que la polémique enflait depuis une dizaine de jours, à la suite des mobilisations de syndicats de la SNCF. De son côté, Jordan Bardella s’est dit indigné de cette décision qu’il juge évidemment partiale, à l’inverse d’un principe de neutralité. D’autant que Mediapart remue le couteau dans la plaie : des publicités pour trois auteurs aux idées d’extrême droite sont diffusées, en ce moment même, sur le réseau de Mediatransports. Quelle injustice ! Le protégé de Marine Le Pen, qui envisage un recours légal, estime que cette décision est un acte de « censure inadmissible » (sic). Mince, doit-on redouter un effet Streisand ? Quand la censure fait plus de publicité que la publicité elle-même. Qu'en pense Jean-François Achilli, qui a apporté son concours au livre ? Une chose est sûre, il y a un endroit proche des rails où le livre de Bardella, tiré à 155 000 exemplaires, aura droit de cité : ce sont les boutiques Relay, propriétés de Vincent Bolloré.