Évoluant dans une logique de volume et d’espace publicitaire contraint par la loi, les antennes publiques prolongent en 2024 leur stratégie de conditions commerciales de 2023.
« La stratégie de Radio France pour ses CGV est reconduite. Nous publierons nos tarifs applicables dès le 1er janvier 2024 après la prochaine vague Médiamétrie de mi-novembre. Ils seront réajustés comme toujours après chaque vague d’audience » explique Pascal Girodias, le directeur de Radio France Publicité, avant de rappeler : « Sur les radios publiques, notre positionnement est doublement contraint, par l’espace dont nous disposons et par le volume maximum qui nous est imposé par la loi. Notre politique tarifaire est donc plutôt plus élevée que l’ensemble du marché ».
Pour rappel, le groupe est soumis par l'État actionnaire à un chiffre d’affaires publicitaire maximum plafonné depuis 2016 à 42 millions d’euros par an hors digital et informations d’utilité générale. D’autre part, la loi fixe à 17 minutes maximum en moyenne par trimestre civil entre 5 heures et minuit la pression publicitaire sur les antennes de France Inter, France Bleu et France Info (les autres stations ne pouvant émettre de publicité) et à une moyenne maximale de 30 minutes par jour donné.
Quant aux matinales, entre 7 heures et 9 heures, la pression doit être de 3 minutes en moyenne annuelle par jour avec un maximum de 8 minutes sur un jour donné. Pascal Girodias assure que les plannings sont le plus chargés entre avril et juin et plus globalement durant le 2e et le 4e trimestre. « Nous ne nous battons pas avec les mêmes armes que les autres acteurs du marché. Nous n’avons donc pas créé de produits qui induiraient des remises supplémentaires » nous renseigne le directeur.
Une logique dégressive volume
Les conditions tarifaires de 2023 se poursuivent donc en 2024. « Nous adoptons une logique dégressive volume en fonction des montants investis avec deux barèmes distincts : l’un applicable aux antennes nationales et l’autre aux antennes locales et multivilles avec non-cumul des chiffres d’affaires. Et nos tarifs sont soit du lundi au vendredi, soit pour le samedi dimanche car même si nous avons adopté éditorialement des tranches matinales du lundi au jeudi, le média se consomme du lundi au vendredi de façon assez linéaire et les études d’audience portent sur ces jours » nous détaille Pascal Girodias.
Les campagnes de publicité d’intérêt général bénéficient d’un abattement de 40 % qui se substitue au dégressif volume. Cela concerne les associations caritatives et humanitaires, les campagnes d’information des administrations ou ministères, les campagnes d’information gouvernementales et les organismes ou structures ayant dans leur statut une mission d’intérêt général validée par décret. Enfin, s’y ajoutent les campagnes collectives alimentaires, les campagnes nationales de développement économique et touristique, les campagnes de valorisation de produits et services à moindre impact sur l’environnement (labels de l’ADAME).
Une remise professionnelle marché
Le groupe applique une remise professionnelle marché de 15 % et tout le monde en dispose désormais. « Nous adoptons aussi le cumul des mandats. Si un intermédiaire nous réserve des campagnes pour au moins deux annonceurs, nous appliquons une remise complémentaire de 3 % ».
Une prime nouveaux annonceurs en 2024 - c’est-à-dire ceux qui n’ont pas communiqué en 2023 ou avant - bénéficient d’une remise de 10 % sur leur campagne. À eux d’imaginer au plus tôt leur planning annuel pour que la prime porte sur l’ensemble de leurs campagnes 2024. Enfin, les campagnes avec des mentions légales de plus de cinq secondes bénéficient d’un complément de remise de 5 %.
Enfin, côté parrainage, le groupe public propose selon les antennes un catalogue plus ou moins fourni, autour de la météo nationale ou de l’économie sur France Inter et France Info.